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Côte d'Ivoire : quatre Français tués dans l'attaque de Grand-Bassam

Quatre Français figurent parmi les personnes tuées durant l'attaque terroriste de Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire, a indiqué lundi l'Élysée. L'identité des victimes et des assaillants sera communiquée une fois toutes les identifications faites.

Quatre Français ont été tués, dimanche 13 mars, dans l'attaque menée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre la station balnéaire de Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire, a annoncé lundi l'Élysée.

"Le bilan s'est alourdi car quatre victimes françaises sont désormais à déplorer. Le président de la République présente ses condoléances aux familles de toutes les victimes", peut-on lire dans un communiqué publié par la présidence française. François Hollande et son homologue ivoirien Alassane Ouattara "ont fait le point sur l'attentat de Grand-Bassam" lors d'un entretien téléphonique, précise le texte.

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Les ministres français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, et de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, sont attendus mardi à Abidjan pour exprimer la solidarité de la France à l'égard de la Côte d'Ivoire.

Au total, l'attaque a coûté la vie à 15 civils et trois membres des forces de sécurité et a fait 33 blessés, selon le dernier bilan du ministre ivoirien de l'Intérieur, Hamed Bakayoko. Trois assaillants ont également été tués et non six comme annoncé précédemment. Dans sa revendication diffusée dimanche soir, Aqmi avait indiqué que les auteurs de l'attaque étaient trois.

Sécurité renforcée

Alors que des témoins ont fait état de quatre, voire cinq assaillants, le ministre de l’Intérieur a indiqué que "le ratissage" se poursuivait. "On ne suspecte pas [un nombre plus grand] mais on prend toutes les précautions pour que le ratissage soit le plus large possible", a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse lundi.

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Côte d'Ivoire : quatre Français tués dans l'attaque de Grand-Bassam

Hamed Bakayoko a par ailleurs promis davantage de précisions sur l'identité des victimes comme des assaillants une fois que le procureur aurait procédé aux "identifications complètes". Le ministre, qui s'exprimait au nom du gouvernement, a indiqué qu'un deuil de trois jours avait été décrété et souligné que la sécurité serait renforcée aux "endroits stratégiques et dans les lieux accueillant le public [...] écoles, ambassades, sièges internationaux, résidences diplomatiques [...] et aux frontières".

"Le but recherché [des jihadistes] ; c'est de faire peur. La première réponse, c'est de ne pas avoir peur. Nous, les Ivoiriens, demeurons debout", a-t-il ajouté, se montrant confiant quant à l'impact de l'attaque sur l'économie : "La Côte d'Ivoire, sa marche ne va pas s'arrêter". Il a aussi reconnu que les "forces de sécurité ont déjoué déjà pas mal de tentatives par le passé. Cela fait quelques années que notre pays est ciblé".

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Avec AFP