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Damas rejette toute négociation sur Bachar al-Assad à Genève

Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a affirmé samedi à Damas que la délégation gouvernementale n'était pas disposée à évoquer une éventuelle élection présidentielle en Syrie.

Damas rejettera toute discussion sur l'avenir du président Bachar al-Assad, a déclaré, samedi 12 mars, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem en confirmant la participation de son gouvernement aux pourparlers sur la Syrie qui doivent s'ouvrir lundi à Genève.

"Nous ne discuterons pas avec quiconque discutera de la présidence", a-t-il annoncé à Damas lors d'une conférence de presse télévisée. "Je leur conseille de ne pas venir aux discussions s'ils avaient cela en tête", a-t-il ajouté à l'adresse des opposants. "Ils doivent abandonner leurs illusions."

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Outre l’opposition syrienne, c'est surtout l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui avait lui-même affirmé vendredi que ces discussions allaient préparer la tenue d'élections présidentielle et législatives en Syrie dans les 1dix-huit mois. Une proposition jugée utopique par la plupart des observateurs.

La délégation gouvernementale n’attendra pas plus de 24 heures le HCN

La relance des discussions, qui avaient capoté début février, est toutefois rendue possible par une "cessation des hostilités" en Syrie en vigueur depuis le 27 février et qui, à la satisfaction des États-Unis, est "en général" respectée.

Walid Mouallem a par ailleurs prévenu qu’il ne souhaitait pas revivre l’épisode des derniers pourparlers de Genève, lorsque la délégation du Haut comité des négociations (HCN) – qui rassemble les groupes clés de l'opposition – était arrivée en Suisse près de trente-six heures après les représentants du régime et avait attendu deux jours de plus pour se rendre au QG de l'ONU.

Cette fois-ci, la délégation gouvernementale se rendra dès dimanche à Genève et n'attendra pas plus de 24 heures pour démarrer les discussions, a donc assuré le ministre syrien des Affaires étrangères.

"Mouallem arrête les pourparlers avant même qu'ils commencent", a réagi de son côté Monzer Makhous, membre du HCN, sur la chaîne Al Arabia al Hadass.

Avec AFP et Reuters