Quatre mois après la découverte du corps de Mikhaïl Lessine, un ancien ministre russe de la Communication, dans une chambre d'hôtel de Washington, la police américaine a annoncé qu'il était décédé de blessures à la tête et non d'une crise cardiaque.
Le décès de Mikhaïl Lessine, un ancien ministre russe de la Communication et proche du président Vladimir Poutine, intrigue de plus en plus les autorités américaines. Retrouvé mort en novembre dernier dans une chambre du Doyle Washington Hotel, également connu sous le nom Dupont Circle Hotel, à moins d'un kilomètre de la Maison Blanche, cet homme de 57 ans est décédé de blessures à la tête, selon un rapport de police.
Le corps de Mikhaïl Lessine, qui a également dirigé le groupe de presse public Gazprom-Media entre octobre 2013 et début 2015, présente aussi des blessures au cou, au torse, aux bras et aux jambes. Il avait été retrouvé inconscient le 5 novembre sur le sol de sa chambre puis déclaré mort après l’arrivée d’une ambulance.
À l’époque, la chaîne de télévision russe RT, dont il avait participé à la création, avait cité des membres de la famille de l'ancien ministre disant qu'il avait été victime d'une crise cardiaque.
Ouverture d'une enquête pour meurtre ?
Face à ces nouveaux éléments, une source a précisé qu’il n’était pas exclu que l’enquête en cours soit transformée en enquête pour meurtre. Cette même source a ajouté que, lorsque la police a examiné une première fois la chambre d'hôtel de Mikhaïl Lessine, elle n'avait constaté aucun dégât.
Mikhaïl Lessine avait été accusé par l’opposition d'avoir été l'artisan du musèlement des médias en Russie. Le sénateur républicain du Mississippi Roger Wicker avait également réclamé en juillet 2014 une enquête fédérale sur lui pour savoir s'il ne blanchissait pas d'argent aux États-Unis ou s'il n'était pas en contact avec des personnes visées par des sanctions américaines. Il aurait acquis pour plusieurs millions de dollars de biens en Europe, ainsi que plusieurs résidences à Los Angeles pour plus de 28 millions de dollars.
Avec Reuters