Médecins sans frontières a annoncé dimanche l’ouverture lundi d’un premier camp aux normes internationales à Grande-Synthe (Nord). L’ONG espère pouvoir accueillir 1 500 personnes à court terme.
Plusieurs centaines de personnes vivent dans les conditions les plus précaires dans le camp de Grande-Synthe (Nord), près de Dunkerque depuis plusieurs semaines. L’ONG Médecins sans frontières a annoncé dimanche 6 mars l’ouverture lundi d’un camp aux normes internationales définies par le HCR (Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies).
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Le camp, constitué de maisonnettes en bois ainsi que de points d’eau et de sanitaires, accueillera lundi ses premiers occupants, des migrants du camp voisin de Basroch. Il a été dimensionné pour pouvoir accueillir 2 500 personnes.
Selon le dernier décompte de la préfecture du Nord diffusé jeudi, 1 050 personnes sont recensées sur le camp du Basroch, dont 60 femmes et 74 enfants. Un chiffre qui semble toutefois "sous estimé", selon MSF.
"Il y a aujourd'hui un peu plus de 200 cabanons. On espère en avoir 275 à court terme pour loger au moins 1 500 personnes", détaille Angélique Muller, coordinatrice chez MSF du futur camp.
Les autorités françaises ne soutiennent pas le camp
"La mairie voudrait que ce déménagement dure trois jours, ça semble assez court. On va se laisser le temps de voir comment ça va se passer", a précisé la responsable.
Pour éviter les "débordements" et un "effet zoo" avec la présence de nombreuses caméras, un "point de ralliement des médias" sera installé dans le camp "afin de protéger les migrants", a souligné Angélique Muller.
Pour mener à bien cette opération, 25 agents de MSF seront présents sur les deux sites, ainsi qu'une centaine de bénévoles, selon la même source.
Ce nouveau camp sera géré par MSF et la mairie et n'est pas soutenu par les autorités. "La politique de l'État n'est pas de reconstituer un camp à Grande-Synthe mais bien de le faire disparaître" pour offrir des "solutions individuelles" aux migrants en leur proposant de déposer une demande d'asile ou en rejoignant l'un des centres d'accueil et orientation (CAO) de France, avait indiqué mi-février le préfet du Nord, Jean-François Cordet.
Le camp du Basroch est considéré comme étant le 2e plus grand bidonville de France, après celui de la "Jungle" de Calais, dont le démantèlement a débuté lundi.
Avec AFP