
L'élection présidentielle de la Fifa poursuit son cours : à l'issue du premier tour, aucun des deux favoris Gianni Infantino (88 voix) et le cheikh Salman (85 voix) n'a pu s'imposer. Le deuxième tour a commencé.
Le trône du football mondial n’est pas encore pourvu. À l’issue du premier tour de l’élection présidentielle de la Fifa, vendredi 26 février, le secrétaire général de l’UEFA, l’italo-suisse Gianni Infantino, a rassemblé le plus de suffrages sans toutefois s’imposer.
Avec 88 voix, il est à la fois très loin des 138 votes nécessaires à l’élection dès le premier tour, et trop proche de son concurrent direct, le controversé Cheikh Salman, président de la Confédération asiatique, qui a obtenu 85 voix. Un deuxième tour va donc avoir lieu, avec les quatre mêmes candidats. Cette fois, une majorité simple de 104 voix sera suffisante. Et si aucun candidat ne se dégageait, le dernier de chaque tour serait éliminé.
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Les deux autres candidats, le prince jordanien Ali (unique concurrent de Blatter au scrutin de 2015) et le Français Jérôme Champagne (ex-secrétaire général adjoint de la Fifa), ont obtenu respectivement 27 voix et 7 voix. Ce qui leur laisse peu de chance pour le deuxième tour, à moins que les tractations ne permettent un report de voix sur un candidat de compromis. Le cinquième candidat, le Sud-Africain Tokyo Sexwale, s'est retiré de la course plus tôt dans la journée.
"Nous devrions aller au moins jusqu’au troisième tour, explique l’envoyé spécial de France 24 à Zurich, Benoît Perrochais. Entre les deux favoris, l’écart est minime et tout reste à faire. Personne ne s’attendait à écart si faible."
Une tâche herculéenne
La tâche du successeur de Blatter promet, quoi qu'il en soit, d'être herculéenne : il s'agit de restaurer auprès du grand public et des sponsors une crédibilité et une confiance en ruines. "L'avenir de la Fifa est en jeu après une année de crise, a déclaré à la tribune Issa Hayatou, président par intérim depuis la suspension de Blatter. Nous avons l'occasion de rectifier le tir."
À quoi il faut ajouter un "environnement économique difficile", selon les mots employés par le secrétaire général par intérim Markus Kattner. Selon une source proche de l'organisation, la Fifa devrait enregistrer en 2015 des pertes un peu supérieures à 100 millions de dollars.
En attendant l'élection du président, le Congrès a validé le train de réformes censé restaurer une image largement écornée. Ces mesures visent essentiellement à améliorer la gouvernance avec une limitation à 12 ans du cumul des mandats du président, à contrôler de l'intégrité des élus et à augmenter la transparence des flux financiers et des rémunérations.
Avec AFP