
En marge du sommet sur la sécurité de Munich, le ministre turc des Affaires étrangères a indiqué samedi que son pays et l'Arabie saoudite pourraient mener une opération terrestre contre le groupe État islamique en Syrie.
Le scénario d'une intervention militaire turque et saoudienne au sol en Syrie semble de plus en plus probable. Ankara et Riyad ont reconnu samedi qu’ils pourraient mener une opération terrestre contre le groupe État islamique (EI). "S'il y a une stratégie, alors la Turquie et l'Arabie saoudite pourraient participer à une opération terrestre", a affirmé samedi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
"Certains disent que la Turquie est réticente à prendre part à la lutte contre Daech [autre appellation arabe de l'EI, NDLR]. Mais c'est la Turquie qui fait les propositions les plus concrètes", a ajouté le chef de la diplomatie turque. Ses propos ont été cités par les quotidiens Yeni Safak et Haberturk, alors que le chef turc de la diplomatie participait à la conférence sur la sécurité de Munich, en Allemagne, à laquelle se trouve également Manuel Valls.
>> À lire sur France 24 : "Il y aura d'autres attentats d'ampleur en Europe, c'est une certitude", affirme Manuels Valls à Munich
Des avions saudiens en Turquie
Devenue au cours des derniers mois l'un des plus proches alliés de la Turquie, l'Arabie saoudite va également déployer des avions de chasse sur la grande base militaire d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, où se trouvent déjà des avions de la coalition conduite par les Américains.
Des responsables saoudiens "sont venus et ont effectué une reconnaissance de la base. Pour le moment, il n'est pas encore clair combien d'avions" seront déployés, a précisé Mevlut Cavusoglu. Selon lui, l'Arabie saoudite a également indiqué être prête à "envoyer des troupes quand le temps viendra pour une opération terrestre".
Depuis 2014, l’Arabie saoudite fait partie de la coalition internationale dirigée par Washington contre le groupe jihadiste État islamique (EI), qui a pris le contrôle de vastes territoires en Syrie et en Irak. Le royaume avait récemment évoqué l'idée de dépêcher des troupes au sol en Syrie, une option que Washington envisage d'un bon œil.
Avec AFP