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L’ONU prend la défense d’Assange, toujours reclus dans une ambassade à Londres

Alors que Julian Assange vit reclus à l'ambassade d'Équateur à Londres depuis trois ans pour échapper à un mandat d'arrêt européen, un groupe de travail de l'ONU a jugé illégale la détention du fondateur de WikiLeaks.

Le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire estime illégale la détention du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, qui vit reclus dans l'ambassade équatorienne à Londres pour échapper à un mandat d'arrêt européen émis par la Suède.

Cette annonce a été faite jeudi 4 février par une porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, alors que la justice de ce pays cherche à interroger l'Australien dans une affaire de viol. "Nous pouvons simplement constater que le groupe de travail est arrivé à une autre conclusion que les autorités judiciaires suédoises", a-t-elle déclaré.

Un peu plus tôt dans la journée, Julian Assange avait affirmé que si le groupe de travail, dont les conclusions sont officiellement attendues vendredi, lui donnait raison, il attendait "la restitution immédiate de (son) passeport et la fin de toute nouvelle tentative de (l)'arrêter".

Dans l’hypothèse inverse, l’Australien de 44 ans avait assuré qu'il se rendrait à la police britannique. "Si l'ONU annonce demain que j'ai perdu mon affaire contre le Royaume-Uni et la Suède, je sortirai de l'ambassade vendredi à midi pour être arrêté par la police britannique", a-t-il expliqué dans un communiqué.

Une affaire ultra-médiatisée

Cet homme de 44 ans est accusé par une Suédoise d'un viol qui aurait été commis dans la région de Stockholm en août 2010. Il vit reclus depuis juin 2012 dans l'ambassade équatorienne de Londres.

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Depuis ses débuts, cette affaire ultramédiatisée s'est enlisée dans une série de complications juridiques et diplomatiques qui n'ont laissé aucune chance de connaître la vérité. Julian Assange clame son innocence, affirmant que les relations sexuelles étaient consenties, mais il s'est toujours dérobé aux convocations de la justice.

Visé par un mandat d'arrêt européen, il refuse de se rendre en Suède de peur d'être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks en 2010 de 500 000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan et 250 000 communications diplomatiques.

En septembre 2014, Julian Assange avait déposé plainte contre la Suède et la Grande-Bretagne auprès d'un groupe de travail sur la détention arbitraire (WGAD), organisme mandaté par l'Organisation des Nations unies, pour faire reconnaître son confinement dans l'enceinte de l'ambassade équatorienne depuis bientôt quatre ans comme une détention illégale.

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Avec AFP