![Palestinien brûlé vif : un Israélien condamné à perpétuité, un autre à 21 ans de prison Palestinien brûlé vif : un Israélien condamné à perpétuité, un autre à 21 ans de prison](/data/posts/2022/07/21/1658382879_Palestinien-brule-vif-un-Israelien-condamne-a-perpetuite-un-autre-a-21-ans-de-prison.jpg)
Un Israélien a été condamné à perpétuité et un autre à 21 ans de prison, jeudi, par un tribunal de Jérusalem, pour leur participation au meurtre d'un adolescent palestinien brûlé vif en 2014.
Deux jeunes Israéliens ont été condamnés, jeudi 4 février, par un tribunal de Jérusalem pour l'enlèvement et l'assassinat de Mohammad Abou Khdeir, un adolescent palestinien brûlé vif en juillet 2014, à Jérusalem-Est.
Les noms des deux accusés, l’un condamné à perpétuité, l’autre à 21 ans de réclusion, ont été gardés secrets parce qu'ils étaient mineurs au moment des faits. La perpétuité est la peine la plus lourde que la justice pouvait infliger, sachant que les seuls crimes passibles de la peine de mort en Israël sont les crimes de guerre et de trahison.
Dans son verdict, le tribunal explique la différence entre les deux peines par le fait que le plus jeune des deux accusés, issus de familles ultra-orthodoxes juives, n'avait pas pris une part active à la dernière phase des violences ayant coûté la vie à Mohammad Abou Khdeir. La cour a aussi invoqué les problèmes psychologiques dont il avait souffert dans le passé.
La cour doit encore se prononcer sur la santé mentale d'un troisième accusé, qui passe pour l'instigateur du crime : Yosef Haim Ben David, aujourd'hui âgé de 31 ans. Une audience est prévue le 11 février.
"Il ne méritait pas ça"
Le verdict était particulièrement attendu dans un contexte de violences renouvelées entre Palestiniens et Israéliens. La mère de la victime, Souha Abou Khdeir, a éclaté en sanglots et crié à l'annonce du verdict dans le petit prétoire plein à craquer, parce que l'un des accusés n'avait pas reçu la peine maximale.
"C'est de la vie de Mohammad dont on parle. Il ne méritait pas ça. Nous ne dormons plus la nuit. Comment pouvons-nous retrouver le sommeil après ça ?", s'est-elle lamentée.
Elle a dit refuser les 30 000 shekels (7 600 euros) que chacun des deux accusés a été condamné à verser à la famille.
L'assassinat de son fils avait provoqué de violentes manifestations. Au même moment se multipliaient les tirs de roquettes de la bande de Gaza sur Israël et les raids israéliens sur le territoire gouverné par le Hamas, le mouvement islamiste tenu par Israël pour responsable de la mort des trois adolescents israéliens trois semaines auparavant.
Peu après commençait la plus dévastatrice des trois guerres qu'a connues la bande de Gaza en six ans.
Avec AFP