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En déclarant le Liberia débarrassé du virus Ebola, l'Organisation mondiale de la santé a officiellement annoncé la fin de l'épidémie en Afrique de l'Ouest. En deux ans, la maladie a fait plus de 11 000 morts dans la région.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement annoncé, jeudi 14 janvier, la fin de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, avec l'arrêt de la transmission au Liberia, dernier pays déclaré comme débarrassé du virus.
Toutefois, "le travail n'était pas terminé" et d'autres "flambées sont attendues", a averti l'organisation. "L’annonce de la fin de l’épidémie a déjà été faite deux fois, en juillet et en septembre 2015. Et puis, il y a eu quelques cas nouveaux qui se sont déclarés", rappelle à France 24 Pierre Mendiharat, responsable de Médecins sans frontières (MSF) au Liberia. "Nous devons rester mobilisés", a ainsi insisté, lors d'une conférence de presse, Peter Graaff, directeur de l'OMS en charge d'Ebola.
"Comme un feu de forêt"
Après la Sierra Leone le 7 novembre et la Guinée le 29 décembre, le Liberia a atteint, jeudi, son 42e jour - deux fois la durée maximale d'incubation - depuis le second test négatif sur le dernier patient. L'épidémie, débutée en décembre 2013 en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus il y a 40 ans, a fait plus de 11 000 morts. "Cette maladie ne peut plus nous détruire comme elle l'a fait", a assuré le responsable de la cellule nationale de crise anti-Ebola au Liberia, Francis Karteh.
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Aux pires moments, les pays les plus touchés ont craint l'effondrement, notamment le Liberia, "menacé dans son existence même", selon l'expression du ministre de la Défense, Brownie Samukai, devant l'ONU, par une maladie qui "se propage comme un feu de forêt". "Il y avait des jours où nous ramassions plus de 40 ou 50 corps, se souvient Naomi Tegbeh, une survivante qui collectait les cadavres hautement contagieux. Des expériences horribles dont nous espérons que le Liberia ne les revivra pas".
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Ouvert en août 2014 avec 120 lits, le centre anti-Ebola de MSF à Monrovia a dû plus que doubler sa capacité, devenant le plus grand jamais construit. Mais au paroxysme de l'épidémie, il a dû renvoyer des patients faute de place.
Coup dur pour l’économie
"Cette épidémie tue notre tissu social", déplorait alors George Weah, star du football libérienne et fondateur d'une ONG de lutte contre Ebola. Car la maladie a bouleversé le mode de vie des pays frappés, par la recommandation d'éviter tout contact physique entre vivants, mais aussi avec les morts - une interdiction mal acceptée, notamment à cause des rites funéraires impliquant le lavage des corps.
La maladie a également porté un coup dur à l’économie des pays concernés. "Pendant un an et demi, deux ans, le Liberia a connu le départ de beaucoup d’expatriés, de beaucoup d'entreprises étrangères", explique Pierre Mendiharat. La Banque mondiale a calculé que le taux de croissance et le PIB avaient baissé."
Le secteur de la santé a également été affecté par la présence du virus. "Tous les hôpitaux de Monrovia, la capitale, avaient fermé pendant cette période de crise en 2014. Et même s’ils ont tous rouverts aujourd’hui, on constate que la capacité des services n’a pas encore atteint son niveau d’avant car il y a moins de lits disponibles et beaucoup, au sein du personnel de santé, sont décédés."
Avec AFP