
L'Organisation des États américains (OEA) est parvenue à un consensus surprise et a levé l'exclusion de Cuba, adoptée le 31 janvier 1962. Les États-Unis ont immédiatement fait savoir qu'un retour du pays ferait l'objet de conditions.
AFP - L'organisation des Etats américains (OEA) a approuvé officiellement mercredi au Honduras le principe de la réintégration de Cuba, dans une résolution votée par acclamations, a constaté l'AFP.
La résolution lue par la ministre des Affaires étrangères du Honduras, Patricia Rodas, qui présidait l'assemblée annuelle de l'OEA, stipule que "la Résolution VI adoptée le 31 janvier 1962 (...) et selon laquelle le gouvernement de Cuba était exclu (...) est désormais sans effet".
"La participation de Cuba (...) sera le résultat d'un processus à engager à l'initiative de son gouvernement", ajoute le texte.
La nouvelle résolution "laisse aux mains du gouvernement souverain et du peuple de Cuba" la décision de demander sa réintégration au sein de l'organisation, avait expliqué quelques instants plus tôt à la presse l'ambassadeur du Honduras auprès de l'OEA, Carlos Sosa.
"Nous avons ouvert un nouveau chapitre de l'Histoire", a lancé Mme Rodas.
"Le peuple frère de Cuba a été dédommagé", a-t-elle ajouté.
Les ministres des Affaires étrangères des 34 pays membres s'étaient pourtant quittés sans consensus mardi soir, au terme de la première journée du sommet et de plus de treize heures de débats.
"Il n'y a pas de consensus", avait déclaré la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avant de partir en fin d'après-midi et de laisser les dossiers à ses collaborateurs.
Washington soumettait le principe du retour à la condition expresse que Cuba se mette d'abord en conformité avec la Charte démocratique de l'organisation, avait rappelé Mme Clinton.