John Kerry a annoncé, lundi, que l'Iran avait respecté l'une des conditions "les plus importantes" de l'accord conclu à Vienne en juillet en transférant l'uranium faiblement enrichi vers la Russie.
L'Iran a tenu parole. Le secrétaire d'État américain, John Kerry, a indiqué, lundi 28 décembre, que Téhéran avait accompli "l'une des étapes les plus importantes" prévues dans l'accord sur son programme nucléaire signé l'été dernier avec les grandes puissances. Cette étape cruciale consiste dans le transfert d'uranium faiblement enrichi vers la Russie.
"Je suis ravi de faire savoir que nous avons relevé des indications marquantes d'une progression importante afin que l'Iran accomplisse ses engagements clés sur le nucléaire en vertu de l'accord" signé à Vienne en juillet, a indiqué le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué.
Selon lui, 25 000 livres - un peu plus de 11 tonnes - de ce matériau ont été expédiées lundi de l'Iran vers la Russie. Cette expédition comprend la totalité de l'uranium enrichi à 20 % qui n'avait pas encore été assemblé sous forme de plaques de combustible à destination du réacteur de recherches de Téhéran, selon M. Kerry.
Vers une levée progressive des sanctions
L'Iran s'est engagé à ne pas détenir plus de 300 kg de ce matériau lors de l'entrée en vigueur de l'accord. Une porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a confirmé auprès de l'AFP que l'Iran avait rempli ses obligations concernant le transfert de l'uranium faiblement enrichi vers la Russie.
De son côté, le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, a indiqué à l'agence de presse Isna que "le processus de transfert du combustible" s'était déroulé. Faisant référence à des sources iraniennes et russes non identifiées, Isna a précisé que "la quantité d'uranium transféré en Russie dépassait 8,5 tonnes et l'Iran a reçu en échange environ 140 tonnes d'uranium naturel".
Cette annonce intervient cinq mois après la signature d'un accord entre l'Iran et les grandes puissances qui prévoit la limitation d'une partie du programme nucléaire de Téhéran, en particulier l'enrichissement d'uranium, sur une période de dix à quinze ans et qui devrait entrer en vigueur début janvier. Ces limitations ne concernent pas le développement du parc nucléaire civil iranien.
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L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) déterminera lorsque l'Iran aura rempli toutes ses obligations en la matière, ce qui devrait permettre la levée progressive des sanctions économiques liées à ce programme imposées par les États-Unis et d'autres pays.
Avec AFP