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Les conservateurs espagnols perdent leur majorité absolue aux législatives

Les conservateurs espagnols, qui se placent dimanche en tête des élections législatives devant les socialistes, ont perdu leur majorité absolue. Ils obtiendraient ainsi 121 sièges sur les 176 nécessaires, après dépouillement de plus de 90% des votes.

Le parti conservateur de Mariano Rajoy sort en tête des législatives espagnoles sans toutefois obtenir de majorité absolue. Le chef du gouvernement espagnol sortant qui brigue sa réélection perdrait ainsi dimanche 20 décembre la majorité à la chambre des députés avec seulement 121 sièges sur les 176 nécessaires, après dépouillement de plus de 90% des votes.

En additionnant les sièges obtenus par la gauche, un bloc de plusieurs partis de gauche semble arriver en tête aux élections législatives de dimanche, selon les chiffres officiels après dépouillement de plus de la moitié des suffrages. Les Socialistes (PSOE), le parti de la gauche anti-austérité Podemos, les anciens communistes d'Izquierda Unida et deux autres formations régionales obtiendraient ensemble 180 sièges, soit quatre sièges de plus que les 176 nécessaires.
 

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Après 32 ans de bipartisme qui ont vu se succéder au pouvoir le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et le Parti populaire (PP), cette formation de gauche radicale issue du mouvement des "Indignés" inflige aussi sa pire défaite au Parti socialiste, qui avait déjà subi un cuisant échec en 2011.
 

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Les conservateurs espagnols perdent leur majorité absolue aux législatives

Au lendemain du scrutin, les formations traditionnelles devront écouter les exigences de régénération démocratique, de transparence et d'honnêteté après des années de crise et de scandales de corruption.

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"Les Espagnols définissent aujourd'hui à quoi ressemble la nouvelle ère politique", titraot dimanche "El Pais" (centre gauche), le quotidien le plus lu du pays. "El Mundo", en pages intérieures, souligne la présence sans précédent depuis 1977 de quatre partis susceptibles d'obtenir plus de 15 % des voix.

Pour Bruno Cautrès, politologue et chercheur au CNRS et au Cevipof, interrogé sur France 24, le succès de ces nouveaux partis s’explique d’abord par "la crise économique qui, depuis 2008, a plongé les gens dans des situations de chômage, de perte de logement même dans des pays comme l’Espagne ou la Grèce".

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Les conservateurs espagnols perdent leur majorité absolue aux législatives

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Le politologue estime également que cet engouement n’est pas propre à l’Espagne : "depuis une vingtaine d’années, les grands partis de gouvernement sont bousculés par l’ampleur des réactions des opinions publiques face à la mondialisation, face à la remise en cause dans toutes les économies de ce que les gens croyaient acquis, à savoir leur emploi ou leur protection sociale".

Avec AFP