logo

"Le changement, c'est maintenant ?"

Au menu de cette revue de presse française, mardi 15 décembre, le "coup de semonce" qui s’est exprimé à-travers les régionales et les leçons qui en sont tirées. Ou pas.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

À la une de la presse française, ce matin, «le coup de semonce» adressé par les électeurs à la gauche et à la droite à-travers les régionales.

D’après la Croix, ces élections, marquées par la poussée du Front national, ont «renvoyé dos à dos» le PS et le parti des Républicains, «obligés», désormais, de «revoir leurs pratiques». «Au travail!», leur lance le journal, qui s’inquiète de voir les partis déjà «aimantés» par la présidentielle. «Il y a plus urgent: s’attaquer aux causes qui provoquent le sentiment de désarroi et de déclassement éprouvé par une partie du pays». «Maintenant, il faut que ça bouge», «le verdict des urnes a sonné comme un dernier avertissement: les Français veulent que les politiques s’occupent d’eux», répète le Parisien, qui demande «du renouvellement, et vite!».

Renouvellement? Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères était déjà Premier ministre en 1984, rappelle le journal, qui dénonce aussi le manque de personnalités de la société civile, et le double discours, notamment du FN, qui vilipende les «cumulards», mais ne trouve rien à redire à ce que Marion Le Pen, élue conseillère régionale, reste députée. Les politiques français «veulent-ils vraiment changer?», s’interroge Libération. Hollande et Valls disent vouloir persévérer, Sarkozy a décidé de débarquer Nathalie Kosciuscko-Morizet de la direction des Républicains. «C’est comme ça qu’on réponde aux 6,8 millions d’électeurs du FN?», s’indigne Libé, qui assure qu’il a «d’autres pistes» à proposer: «tes engagements tu respecteras», «la vie quotidienne tu changeras», «entre gauche et droite tu choisiras» - vaste programme, que Libé résume par le besoin de «courage politique».

À droite, c’est «l’heure des comptes», annonce le Figaro, qui assure que «tout est sur la table» chez les Républicains: la direction, la ligne politique, la primaire, les alliances. «U ne ligne, un projet, une équipe» : Nicolas Sarkozy aimerait que pas une tête ne dépasse, «mais pour Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, voire NKM, relève le Figaro, ce programme commun ne peut être au mieux qu’un programme minimum. Tous estiment que le parti est devenu sinon caduc du moins secondaire et que seul compte le lien direct avec l’électorat de droite et du centre». Une consolation, peut-être, pour le patron de la droite : Xavier Bertrand, élu à la tête de la région Nord, ne sera finalement pas candidat à la primaire, d’après le Monde.

Le gouvernement, lui, dit qu’il veut «creuser son sillon». L’Humanité a beau plaider en faveur d’un «changement de cap», il ne semble pas que ce soit pour «maintenant» - «pas le début d’un aggiornamento», regrette l’Huma. Le gouvernement dit qu’il continue de chercher des solutions pour faire baisser le chômage. D’après les Echos, Manuel Valls, qui a exclu, hier, tout coup de pouce au SMIC, «planche sur de nouvelles mesures» pour renforcer la compétitivité des entreprises par des baisses de charges sociales. «Valls coupe court à la demande de virage social en promettant des mesures pour l’emploi, Sarkozy sanctionne NKM pour l’avoir critiqué» : «touche pas à ma ligne», constatent les Echos. Valls prône une «alliance populaire»  pour stopper la progression du FN.

D’après le Parisien, son appel ne reste pas sans écho, à droite, notamment du côté de Jean-Pierre Raffarin – le seul à s’être opposé, avec NKM, à la ligne du «ni ni» de Sarkozy.

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.