En Libye, des représentants des deux autorités politiques rivales ont annoncé, dimanche, être parvenus à un accord politique. Cette "déclaration de principe" devra être approuvée par les deux Parlements, pour mettre fin au conflit qui ravage le pays.
Des représentants des deux parties libyennes ont annoncé être parvenus, dimanche 6 décembre en Tunisie, à un accord politique qui devra être approuvé par les deux Parlements, pour mettre fin au conflit qui ravage la Libye.
"C'est un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient, et que le monde attendait", a déclaré Awad Mohammed Abdoul-Sadiq, vice-président du Parlement de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale.
Il s'agit d'une "occasion historique", qui ne se représentera pas une seconde fois, a-t-il poursuivi à l'issue de discussions entre des représentants des deux Parlements rivaux à Gammarth dans la banlieue de Tunis.
"Nous invitons tous les pays voisins [...], mais également la communauté internationale à soutenir cet accord [...] qui rendra la région plus sûre", a ajouté le vice-président du Parlement de Tripoli, le Congrès général national (CGN) [équivalent de l'Assemblée nationale].
En Libye, pays plongé dans le chaos depuis la chute de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l'an dernier : l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée dans l'est du pays, à Tobrouk.
Permettre la formation d'un gouvernement d'union nationale
Cette "déclaration de principe", dont l'AFP a obtenu une copie, a pour but de lancer les bases "d'une coopération transparente" entre les deux parties afin de parvenir un accord politique prévoyant notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale. Un comité composé de dix membres, cinq de chaque Parlement, sera chargé de choisir un Premier ministre et deux vice-Premiers ministres.
Selon des sources proches des négociations, les responsables libyens vont être reçus par le président tunisien Béji Caïd Essebsi en début de soirée au palais présidentiel.
Cette annonce intervient alors que les discussions étaient au point mort entre les deux camps, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ayant estimé fin novembre qu'il n'y avait "pas d'échéance" pour la formation d'un gouvernement d'union nationale en Libye.
Au terme de près d'une année de négociations, l'ex-émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, était parvenu début octobre à arracher un accord pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale aux représentants des parties, mais il a été ensuite rejeté par les deux Parlements.
De nombreux pays, qui s'alarment de la montée en puissance de l'organisation de l’État islamique (EI) en Libye, ont insisté sur l'urgence de trouver une solution au conflit dans ce pays.
Avec AFP