La Cour constitutionnelle espagnole a annoncé, mercredi 2 décembre, avoir révoqué la résolution adoptée le 9 novembre par le parlement catalan et censée marquer le début d'un processus d'indépendance de la région.
La Cour constitutionnelle espagnole a révoqué, mercredi 2 décembre, la résolution adoptée le 9 novembre par le parlement de Catalogne, qui devait lancer la procédure censée mener la région vers l’indépendance de l’Espagne, en 2017 au plus tard.
Cette résolution - un texte en neuf points sans précédent historique - déclarait "solennellement le lancement du processus de création d’un État catalan prenant la forme d’une République", que les indépendantistes veulent achever en 18 mois.
Le texte était bloqué depuis le 11 novembre en l’attente de la décision finale de la Cour constitutionnelle. Mais les dirigeants catalans avaient clairement annoncé qu’ils ne tiendraient pas compte des arrêts de l'institution, jugée "illégitime" et "sans compétences". Le gouvernement catalan a d'ailleurs annoncé mercredi qu'il maintenait sa résolution, malgré l'annulation.
"Un acte d'insoumission"
Le chef du gouvernement conservateur espagnol, Mariano Rajoy, avait estimé que cette résolution était un acte d’"insoumission" aux institutions. "La souveraineté appartient à tout le peuple espagnol et seulement au peuple espagnol, cette souveraineté ne peut se diviser(…) Il ne s’agit pas seulement de réagir à la résolution adoptée par le parlement, il s’agit de défendre l’intégrité du pays", avait-il déclaré avant de saisir la Cour constitutionnelle.
Le parlement de la Catalogne, région de 7,5 millions d’habitants représentant 20 % du PIB de l’Espagne, est issu d’un scrutin, organisé le 27 septembre, centré sur la question de la sécession. Après des décennies de débats autour de leur degré d’autonomie, les indépendantistes ont remporté ces élections avec une majorité de 72 sièges sur 135. Hors de Catalogne, les adversaires de l’indépendance de la région sont majoritaires, quelle que soit leur sensibilité politique.
Avec Reuters et AFP