
"Un grand sportif doit être exemplaire", a déclaré mardi le Premier ministre Manuel Valls, interrogé sur l’avenir de Karim Benzema au sein des Bleus. Faute de quoi, il "n'a pas sa place dans l'équipe de France", a-t-il estimé.
"Si [un sportif] n'est pas exemplaire, il n'a pas sa place dans l'équipe de France." C’est en ces termes que le Premier ministre français Manuel Valls, interrogé sur le sort qui doit être réservé au footballeur international Karim Benzema, mis en examen dans le cadre de l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, a réagi, mardi 1er décembre, sur Europe 1.
"Tant de gamins de nos quartiers, tant de jeunes se reconnaissent dans des grands sportifs, a déclaré le Premier ministre. Et donc, ce sportif, Karim Benzema, ça vaut pour d'autres, doit être exemplaire, a-t-il asséné. Et d’argumenter : "S'il devait (y avoir) un ministre mis en examen, il ne serait plus membre du gouvernement".
"C'est la même chose pour Karim Benzema ?" relance le journaliste d’Europe 1. "D'une certaine manière, c'est pareil. Quand on assume des responsabilités, quand on incarne l'équipe de France, il faut être exemplaire", a martelé Manuel Valls.
À quelques mois de l'Euro-2016
L'attaquant du Real Madrid a été mis en examen le 5 novembre pour "complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs" dans le cadre de l'affaire de la sex-tape. Il a été soumis à un contrôle judiciaire lui interdisant de rencontrer Mathieu Valbuena, ce qui pose la question de cohabitation en équipe de France, à quelques mois de l'Euro-2016.
D'après des sources proches de l'enquête, Karim Benzema a reconnu en garde à vue qu'il devait "servir d'intermédiaire" entre son coéquipier et un ami d'enfance, présenté comme la tête pensante des maîtres-chanteurs, en possession d'une vidéo intime où apparaît le meneur de jeu de l'OL.
Avec AFP