Le "lolcat", la meilleure arme contre les terroristes ? Les Belges ont réagi avec humour et surréalisme à l’état d’alerte maximale dans lequel est plongée la Belgique, en inondant les réseaux sociaux de photos de chatons, sous le hashtag #BrusselsLockdown.

Dimanche 22 novembre, les autorités avaient demandé aux médias, mais aussi aux utilisateurs de réseaux sociaux, de s'abstenir de partager des informations sur la vingtaine d'opérations en cours dans plusieurs communes bruxelloises et à Charleroi (sud de la Belgique).

Plutôt que de décrire ce qu'ils voyaient de leur fenêtre, les Bruxellois ont ainsi publié des photos de chatons dans toutes les positions sur Twitter et Facebook : un félin présentateur du journal télévisé, deux matous "Jedi" se battant au sabre, un bébé chat attaquant un molosse...

Un site parodique du même type que le Gorafi français, NordPresse, avait lancé le mouvement en milieu de semaine en créant le personnage d'"Abou Miaou", un chat portant une ceinture d'explosif, présenté comme le véritable instigateur des attentats du 13 novembre à Paris.

Cette réaction a visiblement satisfait les autorités. À l'issue de sa conférence de presse nocturne, au cours de laquelle il a annoncé 19 perquisitions et 16 interpellations, le porte-parole du parquet fédéral a tenu à "remercier la presse et les utilisateurs des médias sociaux pour avoir tenu compte des nécessités des opérations en cours", sans faire d'allusion aux petits chats.

Le gouvernement belge a décidé de maintenir le niveau d'alerte à son maximum dans la région bruxellois, lundi pour le troisième jour consécutif, et de prolonger la fermeture du métro. Les écoles, les crèches et les universités ont gardé portes closes.

Avec AFP