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Après un trou d'air au printemps, le PIB français a rebondi au troisième trimestre avec 0,3 % de croissance, grâce au traditionnel moteur de la demande intérieure.

Au troisième trimestre de l’année, l’économie française a connu une légère reprise de la croissance après son trou d'air du printemps, grâce à son traditionnel moteur, la demande intérieure. Après avoir stagné au deuxième trimestre, le Produit intérieur brut (PIB) a ainsi rebondi de 0,3 %, soit le niveau attendu par les économistes.

"Plus 0,3 % au troisième trimestre : la croissance sera au moins de 1,1 % en 2015. Les objectifs du gouvernement sont tenus", s'est félicité le Premier ministre Manuel Valls, dans un message sur son compte Twitter.

L'Insee a confirmé dans le même temps les chiffres des deux trimestres précédents (+0,7 % pour le premier et 0,0 % pour le deuxième), ce qui porte la croissance sur les douze derniers mois à 1,2 %, le rythme le plus élevé depuis fin 2011 pour l'économie française.

Il passerait à 1,5 % sur un an à fin 2015 si la dernière prévision de l'institut pour le quatrième trimestre (+0,4 %) se confirmait, soit le niveau à partir duquel, selon de nombreux économistes, l'économie française recommencerait à créer des emplois.

>> À lire sur France 24 : "France : l'Insee prévoit une croissance de 1,2 % en 2015, sans baisse du chômage"

L'Insee a fait état parallèlement d'une hausse de 0,1 % de l'emploi salarié dans les secteurs marchands au troisième trimestre, grâce au secteur des services. Sur un an, il progresse globalement de 0,3 % mais diminue légèrement (2 700 postes en moins) si l'on enlève les chiffres de l'intérim. Et les destructions d'emploi continuent de s'accumuler dans l'industrie depuis 2001, tout comme dans la construction, qui connaît son 14e trimestre négatif consécutif.

Reprise cyclique faible

L'embellie de l'économie au troisième trimestre a été portée par la demande intérieure finale, à savoir pour l'essentiel la consommation des ménages (+0,3 %, après une stagnation au deuxième trimestre), avec des dépenses d'énergie en nette hausse, et l'investissement des entreprises (+0,7 %, après +0,5 %).

Le commerce extérieur a en revanche pesé. Sa contribution à la croissance a été négative à hauteur de 0,7 point, mais compensée en totalité par un mouvement de restockage des entreprises.

"On reste sur une tendance de reprise modérée, voire molle", déclare Michel Martinez, économiste à la Société générale.

Il souligne que, avec tous les éléments positifs - taux bas, baisse de l'euro et du pétrole - à l'œuvre depuis maintenant un an, la croissance aurait été plus forte avant la crise. "D'un point de vue historique, on est dans une reprise cyclique assez faible. La croissance potentielle de l'économie française est probablement très inférieure à ce qu'elle était dans le passé", dit-t-il.

Avec Reuters

Tags: PIB, Croissance, France,