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À un an de la présidentielle, la campagne bat son plein dans le New Hampshire

À un an de la prochaine élection présidentielle américaine qui se tiendra le mardi 8 novembre 2016, le New Hampshire, premier État à organiser ses primaires, vient officiellement d'ouvrir les inscriptions pour les candidats. La campagne fait rage.

Au quartier général d'Hillary Clinton à Concord, capitale du New Hampshire, une douzaine de bénévoles sont accrochés à leur téléphone, avec une liste d'électeurs démocrates et indépendants à appeler. L'élection présidentielle américaine est dans un an, il n'y a pas une minute à perdre.

Ce petit État du nord-est des États-Unis est traditionnellement le premier à organiser ses élections primaires en vue de la présidentielle - en février prochain, juste après le premier vote en Iowa lors de comices électoraux - et la campagne, déjà, y bat son plein.

À certains carrefours, des pancartes "Ben Carson" ou "Donald Trump", les deux républicains actuellement les mieux placés dans les sondages, ont fait leur apparition. Dans les locaux d'Hillary Clinton à Concord - la candidate démocrate a neuf autres bureaux de campagne dans ce petit État de 1,3 million d'habitants - des listes de choses à faire sur des tableaux, des mémos, des phrases qui motivent, des dessins d'enfants. Un portrait en pied, en carton, de la candidate y accueille le visiteur.

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C’est dans cette ambiance que s’est ouverte, mercredi 4 novembre, la période d'officialisation des candidatures aux primaires. Le magnat de l'immobilier Donald Trump a été l'un des premiers à se rendre au Capitole à Concord, ville de 41 000 habitants, pour y déposer son dossier, le signer, et payer les 1 000 dollars réglementaires.

Le sénateur de Floride Marco Rubio lui a succédé jeudi, avant la républicaine Carly Fiorina, ancienne patronne de Hewlett-Packard, et le sénateur socialiste du Vermont Bernie Sanders, qui a organisé un meeting dans la foulée, devant un millier de supporters enthousiastes.

Huit autres candidats ont prévu de déposer leur dossier d'ici au 13 novembre, dont Hillary Clinton lundi. Jeb Bush n'a pas encore précisé quand il le ferait, mais a jusqu'au 20 novembre. L’ancien gouverneur de Floride, tombé à 4 % des intentions de vote chez les républicains selon le dernier sondage Quinnipiac, a passé trois jours cette semaine dans "l'État de Granit", enchaînant les rencontres et les interviews pour essayer de relancer sa campagne chancelante.

Un État vital dans la course à l’investiture

Le gouverneur républicain du New Jersey Chris Christie, autre naufragé des sondages, doit y arriver vendredi, tandis que Carly Fiorina a prévu d'y rester jusqu'à samedi.

Le New Hampshire est vital pour tous ces candidats, qui le labourent depuis des mois. Certains, comme Chris Christie, y sont venus plus de vingt fois, alors que l'issue des primaires y reste encore très incertaine. Et Clinton, Sanders, Carson, Christie ont déjà commencé à y diffuser des spots télévisés.

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Côté démocrate, Hillary Clinton est au coude à coude avec Bernie Sanders, qui semble toutefois patiner dans les sondages. Chez les républicains, après des mois de domination, Donald Trump voit fondre son avance avec la progression du neurochirurgien retraité Ben Carson, ainsi que celle de Marco Rubio.

Au QG d’Hillary Clinton à Concord, Sylvia Patten, bénévole de 75 ans, qui avait abandonné l'ancienne secrétaire d'État pour Obama il y a sept ans, souligne la nécessité de ne rien laisser au hasard dans un État qui "donne le ton". "S'il y a un revers dans l'Iowa ou le New Hampshire, ou un des premiers autres endroits, votre candidat perd son élan, et nous ne voulons pas que cela arrive à Hillary", dit-elle avant de reprendre sa liste d'appels téléphoniques.

À l'extérieur du Capitole, Trina Larotonda, 39 ans, mère au foyer, résume à elle seule l'incertitude. Elle arbore une pancarte "Trump" - donnée par la campagne, précise-t-elle - mais n'a pas encore arrêté sa décision. Elle hésite pour l'instant entre Donald Trump et... Hillary Clinton.

Avec AFP