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Crash dans le Sinaï : la Russie suspend ses vols vers l'Égypte

Vladimir Poutine a ordonné vendredi la suspension des vols des compagnies aériennes russes vers l'Égypte, après la destruction en vol d'un avion russe. Le président russe suit les recommandations des services de renseignement.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné, vendredi 6 novembre, la suspension des vols des compagnies aériennes russes vers l'Égypte, après le crash de l'Airbus de la compagnie Metrojet dans le Sinaï, qui a fait 224 morts samedi.

M. Poutine suit les recommandations du chef des services de renseignement russes (FSB), Alexandre Bortnikov, selon lesquelles tous les vols devaient être suspendus jusqu'à ce que la cause du crash soit déterminée. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence publique Ria-Novosti, a précisé que les vols seraient suspendus jusqu'à ce que le Kremlin soit statisfait des conditions de sécurité assurées par Le Caire.

>> À lire sur France 24 : "Crash dans le Sinaï : l'Égypte craint les effets sur son image qu'aurait un attentat"

Alexandre Bortnikov avait auparavant estimé que la Russie devrait suspendre tous les vols commerciaux vers l'Égypte jusqu'à ce soit connue la cause de la destruction de l'Airbus A321.

Environ 45 000 Russes à rapatrier d'Égypte

Le président russe a par ailleurs ordonné au gouvernement d'organiser le rapatriement des Russes qui se trouvent en Égypte, a ajouté le porte-parole.

Entre 30 000 et 40 000 ressortissants russes sont actuellement en vacances en Égypte, a indiqué Oleg Safonov, chef de l'agence publique de tourisme russe, Rostourism, selon l'agence de presse russe Tass.

Les touristes britanniques toujours bloqués

Mercredi, Londres avait pour sa part annoncé la suspension des vols d'avions civils britanniques vers et en provenance de la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.

Le premier avion envoyé du Royaume-Uni pour rapatrier les touristes nationaux de Charm el-Cheikh a atterri vendredi peu après 16H30 GMT à l'aéroport londonien de Gatwick, a constaté un journaliste de l'AFP. Après l'autorisation jeudi soir du gouvernement britannique de reprendre des vols depuis Charm el-Cheikh pour rapatrier les 20 000 touristes britanniques se trouvant sur place, 29 vols ont été prévus par plusieurs compagnies aériennes mais les autorités égyptiennes ont annoncé que seuls huit pourraient décoller vendredi.

Les États-Unis et la Grande-Bretagne n'ont pas exclu la possibilité qu'une bombe ait été placée à bord de l'appareil.

Avec AFP et Reuters