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À Daleh, un civil a été tué et cinq autres blessés lors de heurts entre policiers et manifestants. Le pays connaît depuis des semaines une agitation et un mécontentement social, attribués par les autorités à des "éléments séparatistes".

AFP - Un civil a été tué dimanche et cinq ont été blessés dans des heurts entre des manifestants et la police dans le sud du Yémen sur fond d'appels à une sécession de cette région, a indiqué une source médicale.

"Un civil atteint d'une balle est décédé en salle d'opération", a indiqué un médecin de la ville de Daleh, à 180 km au nord d'Aden, où a eu lieu la manifestation, ajoutant que cinq autres manifestants ont été blessés par balle.

Selon des témoins, un échange de tirs a opposé des manifestants armés et des policiers qui tentaient de disperser la marche pendant laquelle des slogans hostiles au gouvernement ont été lancés.

Une première manifestation samedi à Daleh s'est déroulée sans violence.

Des villes du sud du Yémen, qui était un pays indépendant avant l'unification de 1990, connaissent depuis des semaines une agitation et un mécontentement social, attribués par les autorités de Sanaa à des "éléments séparatistes".

Le manifestant tué dimanche à Daleh porte à treize le nombre de personnes tuées dans ces violences, dont quatre soldats, depuis le début de l'agitation fin avril.

S'estimant victime de discrimination de la part du pouvoir central, une partie de la population de ce qui fut jusqu'en mai 1990 le Yémen du sud, estimée à quatre millions d'habitants, réclame aujourd'hui l'indépendance.

Fondé en 1967, lors du départ des Britanniques, le Yémen du sud avait fusionné en 1990 avec le nord, dirigé depuis 1978 par le président Ali Abdallah Saleh, qui était devenu chef du nouvel Etat.

Mais la greffe n'avait pas pris et une tentative de scission du sud avait été noyée dans le sang en 1994 par l'armée du nord, appuyée par des combattants islamistes de retour d'Afghanistan.