Au menu de cette revue de presse française, mercredi 14 octobre, l'appel des syndicats de policier à un rassemblement devant le ministère de la Justice qu'ils accusent de "laxisme", un rapport de la Cour des comptes, et quelques interpellations.
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À la une de la presse française, l’appel de l’ensemble des syndicats de policiers à un rassemblement devant le ministère de la justice pour protester contre des décisions de justice "inacceptables" et des conditions de travail "insupportables".
Ce mouvement a été décidé, d’après les syndicats, pour dénoncer "la fracture" entre la police et la justice, après la fusillade, le 5 octobre, au cours de laquelle un policier de Seine-Saint-Denis a été très gravement blessé. Son agresseur était un multirécidiviste, fiché pour radicalisation islamiste, et surtout, il était en fuite, après avoir bénéficié d’une permission alors qu’il était incarcéré: la preuve du "laxisme" de la justice, d’après les policiers, qui se disent aussi exténués par la charge de travail depuis les attentats de janvier. "Le Figaro" voit dans l’expression de ce ras-le-bol la confirmation de ce qu’il martèle depuis des mois: "le dogmatisme anticarcéral" de la ministre de la Justice met en "faillite" "la fermeté affichée", notamment par Bernard Cazeneuve.
"Libération" juge que les policiers font de la garde des Sceaux "un bouc émissaire facile". "La police craque, Taubira trinque", titre le journal, qui affirme que les chiffres prouvent que les aménagements de peine sont bien plus efficaces que la prison pour lutter contre la récidive. Libé, qui reconnaît les "duretés" du métier de policier, "l’insuffisance de certains moyens alloués à la police", rappelle que "quel que soit leur mécontentement", ce n’est pas "aux syndicats de police de définir la politique pénale". "En allant place Vendôme, les manifestants se prêtent non à une protestation professionnelle, mais à une opération politique".
À la une également, le rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques locales, qui a été dévoilé hier. Sans surprise, le document met en cause la mauvaise gestion des emplois publics. À la question "Y-a-t-il trop de fonctionnaires en France ?", l’institution répond "oui", comme à son habitude. Mais cette fois, rapporte "Le Parisien", le coupable a changé. Là où l’Etat a réduit ses troupes de près de 300 000 postes, les collectivités locales, elles, ont fait le chemin inverse. Pour "L’Humanité", c’est d’abord l’État qui est en cause: si les départements "sont au bord de la faillite", c’est surtout à cause de la réduction de ses versements, moins 28 milliards d’euros d’ici à 2017. Pour "L’Opinion", en matière de dépenses, l’État comme les collectivités locales sont à blâmer : "tous des Tartuffe !"
"L’Opinion" qui revient sur l’accueil glacial réservé hier à François Hollande et Emmanuel Macron, lors de leurs déplacements respectifs. L’un et l’autre ont été interpellés sur le dossier Air France en particulier, et sur le dialogue social en général. Un représentant de la CGT a refusé de saluer le président, lui reprochant de ne pas dénoncer "la violence patronale", tandis qu’une manifestante lançait au ministre de l’Économie qu’il "assassinait" les chômeurs. Interpellé également, Nicolas Sarkozy, fait lui les frais de la vindicte de Jérôme Lavrilleux, mis en examen dans l’affaire Bygmalion. Dans une interview à "L’Obs", l’ex-directeur adjoint de la campagne de 2012 livre sa vérité sur les dérapages financiers.
On termine avec les 10 milliards de contrats récoltés par la France en Arabie saoudite. Les "cocoricos" qui ont salué cette pluie de contrats indignent "L’Obs".
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