logo

Jean-Marie Le Pen assigne en justice le FN pour demander sa réintégration

L'ex-président du Front national Jean-Marie Le Pen a décidé d'assigner en justice son ancien parti pour demander sa réintégration, après son exclusion en août. Il réclame notamment deux millions d'euros de dommages et intérêts au FN.

Un nouveau bras de fer judiciaire s’engage dans la famille Le Pen. Le père Jean-Marie a assigné en justice, mercredi 14 octobre, le Front national (FN) pour demander sa réintégration au sein du parti, dont il a été exclu après un conflit avec sa fille Marine.

Cette procédure ouvre la perspective d'une audience devant le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre (Hauts-de-Seine), à une date qui reste à déterminer. Le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, a confirmé avoir reçu cette assignation, délivrée par huissier au siège du FN à Nanterre.

Deux millions d'euros de dommages et intérêts

Selon cette assignation, dont le journal "L'Opinion" s'est procuré des extraits, le cofondateur du parti demande sa "réintégration parmi les membres" du parti. Jean-Marie Le Pen souhaite également que la justice "constate en tout état de cause que l'exclusion prononcée ne saurait avoir pour effet de remettre en question (sa) qualité de président d'honneur" et "de le priver des droits et devoirs statutaires attachés à cette qualité".

Son avocat, Me Frédéric Joachim, réclame par ailleurs deux millions d'euros de dommages et intérêts au parti, en réparation "du très grave préjudice" porté "à la fonction de président d'honneur" ainsi qu'"à sa dignité, à son honneur, à sa notoriété et à son action politique".

Jean-Marie Le Pen avait été exclu du FN en août dernier, après une série de nouvelles provocations à propos de la Shoah, jugées pénalisantes pour la stratégie de "dédiabolisation" du parti d'extrême droite menée par sa fille.

Au mois de juillet, le TGI de Nanterre avait déjà annulé sa suspension en tant qu'adhérent décidée par les instances dirigeantes du parti début mai, après des propos réitérés en avril sur les chambres à gaz. Le tribunal avait ensuite suspendu le congrès par correspondance censé supprimer son titre de président d'honneur. Cette décision a été confirmée par la cour d'appel de Versailles.

Avec AFP