
La présidente brésilienne Dilma Rousseff, embourbée dans plusieurs scandales, a accusé ses adversaires de chercher à la renverser en "provoquant un coup d’État". L’opposition souhaite lancer une procédure de destitution à son encontre.
Dilma Rousseff, la présidente brésilienne, a accusé mardi 14 octobre l’opposition de chercher "volontairement à provoquer un coup d'État" contre "un projet qui a réussi à sortir des millions de Brésiliens de la pauvreté".
"L'opposition cherche sans cesse à raccourcir sa route vers le pouvoir, à effectuer un saut et à arriver au pouvoir par un coup d'État", a déclaré Dilma Rousseff dans un discours prononcé lors d'une réunion syndicale à Sao Paulo.
Ce n'est pas la première fois que la présidente de gauche dénonce un projet de coup d'État contre son gouvernement. Au plus bas dans les sondages (10 %), Dilma Rousseff pâtit de la récession économique de la 7e économie mondiale, du scandale de corruption au sein de Petrobras et de l'incapacité du gouvernement à coordonner une coalition.
Procédure de destitution
La cour des comptes brésilienne (TCU) a rejeté la semaine dernière les comptes publics de 2014 après avoir conclu que la présidente avait commis une série d'irrégularités pour camoufler une aggravation du déficit budgétaire alors qu'elle était en campagne pour sa réélection.
L'opposition s'est saisie de cet avis pour tenter d'organiser un vote au Parlement susceptible de déboucher sur une procédure de destitution contre Dilma Rousseff.
Cette dernière affirme que les éventuels écarts budgétaires de son gouvernement sont liés à ses efforts pour préserver les programmes sociaux à destination des plus pauvres malgré la détérioration du contexte économique.
Avec AFP et Reuters