Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 13 octobre, la Turquie à l'heure du deuil et de la colère, après l’attentat qui a tué au moins 97 personnes, samedi, à Ankara. De nouvelles livraisons d'armes américaines aux rebelles syriens. La fin d'une époque chez "Playboy". Et un malentendu chez les barbus.
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On commence cette revue de presse internationale en Turquie, où l’heure est au l'heure est au recueillement après la mort d’au moins 97 personnes, qui ont perdu la vie dans l’attentat le plus meurtrier de l’histoire du pays.
La Turquie enterre ses morts, titre "The Wall Street Journal", qui montre une femme pleurant sur le cercueil de l’un de ses proches. Le quotidien rapporte que le Premier ministre turc a déclaré, hier, que le groupe État islamique est le principal suspect dans l’attentat d’Ankara. Une accusation à la une, également, de la version anglaise du journal d’opposition "Hurriyet", qui rapporte que l’un de ses deux auteurs pourrait être Yunus Emre Alagöz, le frère aîné d’Abdurrahman Alagöz, lui-même auteur de l’attentat suicide de Suruç, en juillet dernier, qui a fait 33 morts parmi des militants de gauche et des Kurdes qui tenaient un meeting dans cette petite ville située près de Kobané, la capitale de la résistance kurde en Syrie. "Hurriyet" qui juge que "l’attentat d’Ankara est un classique turc": "à chaque fois que la politique turque est entrée en eaux troubles, cela s’est traduit soit par des attaques visant à blesser un maximum de gens, soit par l’assassinat de personnages de premier plan". "Ce qui s’est produit est un classique, répète le journal, parce que comme par le passé, le gouvernement a préféré se concentrer sur d’imaginaires ennemis intérieurs, plutôt que sur les vraies menaces", parce que "trois jours après l’attentat, il n’y a toujours pas eu une seule démission", et qu’"au lieu de l’unité espérée, la société turque apparaît plus polarisée, frustrée et en colère que jamais". Un "classique" aussi, parce que les Turcs "ont toujours sanctionné les partis qu’ils jugent responsables pour leurs tourments perpétuels" - sous-entendu : l’AKP, le parti au pouvoir.
La Turquie qui est entrée en guerre contre le groupe État islamique en Syrie où les Etats-Unis annoncent avoir livré, dimanche, des tonnes d’armes à d’autres groupes rebelles. L'armée américaine dit avoir choisi de soutenir des combattants opposés à la fois à l'Etat islamique et au régime de Bachar Al-Assad et avoir envoyé, dimanche, plus de 50 tonnes de munitions notamment aux Forces démocratiques syriennes, les FDS, une nouvelle coalition de groupes arabo-kurdes, selon le quotidien libanais "L'Orient Le Jour". Pour "The New York Times", ces livraisons sont en train de transformer le conflit syrien en guerre par procuration avec la Russie, qui bombarde, elle, les opposants au régime de Bachar al-Assad. Le journal dit son inquiétude face à "l’élargissement des buts de guerre et (au) durcissement des positions politiques de part et d’autre, qui rendent plus improbable une solution diplomatique". "Maintenant, c’est les États-Unis contre la Russie", constate également "The Independent", qui parle lui d’une "guerre par procuration et par hasard, presque à l’insu de ceux qui sont en train de la mener.
Sans transition, aux États-Unis, où le magazine "Playboy" a fait une annonce fracassante. D’après "The New York Times", il n’y aura plus de femmes nues dans le magazine de Hugh Hefner. La direction de "Playboy" souhaiterait s’éloigner de la presse adulte, pour s’affranchir des restrictions que cette catégorie signifie en termes d’annonceurs et de filtres internet. Le magazine veut toucher un public plus large, plus jeune, pour tenter d’enrayer la chute des ventes.
Une imagination débordante, visiblement, chez cet automobiliste suédois… qui a cru voir des jihadistes de l'État islamique en pleine campagne et alerté la police. Une histoire largement reprise dans la presse française, et notamment par "L'Obs".
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