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L’aide internationale aux Syriens est "totalement insuffisante", selon Oxfam

Oxfam dénonce des moyens "totalement insuffisants" consacrés à l'aide aux Syriens à la fois sur leur territoire et à l'extérieur. La France et la Russie sont pointées du doigt dans un rapport publié mercredi par l'ONG.

Les efforts internationaux déployés pour aider les Syriens dans leur pays et à l'étranger sont "totalement insuffisants", dénonce mercredi 7 octobre le groupe Oxfam. Dans un rapport intitulé "Solidarité avec les Syriens", l’ONG se penche sur l'aide humanitaire et le type d'accueil pour les réfugiés fournis par plus de 28 pays, jugeant que seule une "poignée" d'entre eux répondaient de façon satisfaisante aux immenses besoins.

L'organisation critique notamment deux grandes puissances : la Russie qui n'a accueilli aucun réfugié syrien. L'ONG estime en outre que Moscou n'a fourni que 1 % de la "contribution équitable", soit ce qu'elle aurait pu selon la taille de son économie. La contribution de la France, elle, serait en baisse, à 22 %, contre 33% en 2014.

Oxfam dénonce un "manque de fonds - ou plus exactement, un manque de volonté pour fournir des fonds", indique Andy Baker, un responsable de l’organisation humanitaire. "De nombreux Syriens se jettent littéralement à l'eau à la recherche d'un avenir meilleur [alors que] les pays riches ont ignoré les signaux d'alarme répétés", stipule le rapport.

Les seuls pays épargnés par les critiques de l'ONG, en dehors des pays frontaliers de la Syrie où se trouvent la majorité des réfugiés, sont la Norvège et l'Allemagne.

"Les réfugiés de Syrie [...] ont le droit d'être épargnés par les violences, d'avoir accès à une aide, de vivre dans la dignité, et d'être accueillis dans un endroit sûr", a déclaré le directeur d'Oxfam, Winnie Byanyima. "La souffrance du peuple syrien ne prendra fin que si des actions sont prises dans ces domaines."

Déclenché en mars 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 240 000 morts et poussé à la fuite plusieurs millions de Syriens, provoquant une grave crise migratoire.

Avec AFP