Le judoka français Teddy Riner a été entendu par la police, lundi, en qualité de "suspect libre". Selon "L'Equipe", il est soupçonné de détournements de fonds publics dans le cadre d'une enquête sur la gestion de son club de Levallois.
C'est sans conteste l'un des gros titres du jour dans le milieu du sport français, mardi 6 octobre. Le champion olympique de judo Teddy Riner a été entendu, la veille, par la police dans le cadre d'une enquête sur la gestion de son club de Levallois-Perret et sur son salaire controversé, affirme la rédaction du site Internet du quotidien sportif "L'Équipe".
L'octuple champion du monde de judo, véritable légende du sport français à tout juste 26 ans, a été entendu dans les locaux de la brigade de la répression de la délinquance économique, à Paris, en tant que "suspect libre". Selon le journal, Riner serait soupçonné de détournement de fonds publics. Il était accompagné d'un avocat pour cette audition qui a duré moins d'une heure, précise la rédaction.
"Cela fait toujours bizarre d'être convoqué par la police. Même si je n'ai pas tout de suite compris de quoi il pouvait s'agir, moi qui suis plutôt carré, je me suis un peu inquiété. Et j'ai anticipé", a ensuite confié Riner à "L'Équipe".
Une rémunération en nette progression
Dans un rapport datant de mars, la Chambre régionale des comptes (CRC) d'Île-de-France a pointé "la situation financière" du Levallois Sporting Club (LSC) qui s'est "sensiblement détériorée", relevant "la forte progression des charges de personnel, avec notamment le recrutement d'un judoka professionnel de tout premier plan mondial".
En 2010, Teddy Riner a touché 192 682 euros, une rémunération brute qui a "progressé sensiblement les années suivantes" pour atteindre 429 293 euros en 2013, grâce à "des clauses contractuelles favorables", comme "une part variable de sa rémunération en fonction de ses performances sportives", selon la CRC.
"Censée accroître le rayonnement national et international du club et de la ville" des Hauts-de-Seine, la venue en septembre 2009 de Teddy Riner "n'a pas entraîné de hausse importante des recettes issues des sponsors privés, mais il a lourdement pesé sur la masse salariale du club", avait relevé la CRC.
Mardi, dans les colonnes de "L'Équipe", Teddy Riner assure qu'il "respecte [son] contrat de travail", notamment "en participant (au) rayonnement international" du LSC. "Il n'y a rien de fictif", insiste-t-il.
Avec AFP