Un couvre-feu a été décrété dimanche à Bangui, à la suite de violences qui ont fait au moins 36 morts au cours du week-end dans la capitale centrafricaine.
Les autorités centrafricaines ont décidé, dimanche 27 septembre, d'instaurer un couvre-feu dans la capitale Bangui, qui est le théâtre depuis samedi de violences meurtrières. Au moins 36 personnes ont été tuées, selon des informations obtenues par France 24.
"Il sera interdit de circuler entre 18 heures et 6 heures du matin, ainsi que de se rassembler autour des barricades" érigées dans certains quartiers, rapporte le correspondant de France 24 en Centrafrique, Matteo Guidoux. "Les forces internationales et les forces de défense et de sécurité centrafricaines sont instruites afin que cette mesure soit strictement respectée", a déclaré à la radio nationale le Premier ministre centrafricain, Mahamat Kamoun.
Au lendemain des violences qui ont éclaté à la suite du meurtre d'un jeune de confession musulmane, "la situation reste très tendue" même si les tirs étaient plus sporadiques dimanche après-midi, poursuit Matteo Guidoux. La plupart des barricades ont été démantelées par les forces de sécurité centrafricaines, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l'AFP.
Le gouvernement a appelé au calme et enjoint les manifestants à rentrer chez eux. Ceux-ci réclament la démission de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, qui se trouve actuellement à New York pour l'assemblée générale de l'ONU. Ils pointent également du doigt les soldats de l'opération française Sangaris, ajoute le correspondant de France 24.
Avec AFP