À la tribune, face à l'assemblée générale de l'ONU, le président cubain a réclamé des États-Unis qu'ils lèvent l'embargo que Washington fait peser sur l'île depuis plus d'un demi-siècle.
C'est "le principal obstacle au développement économique" de Cuba, a dénoncé Raul Castro. Le président cubain a demandé solennellement, lors de son discours à l'assemblée générale de l'ONU samedi 26 septembre, aux États-Unis de lever leur embargo économique sur son pays.
Le rétablissement des relations diplomatiques avec Washington en juillet est certes "un progrès important qui a été très largement soutenu par la communauté internationale", a-t-il concédé. "Cependant, l'embargo économique, commercial et financier contre Cuba persiste depuis plus d'un demi-siècle, causant des dommages et des privations au peuple cubain", a insisté Raul Castro pour son premier discours devant les Nations unies. Ces dernières années, Cuba était représenté à la tribune par son ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez.
L'embargo "nuit aux intérêts" américains
Ce n'est pas la première fois qu'un dirigeant cubain, ou Raul Castro lui-même, demande la levée de cet embargo. Mais l'occasion, avec un discours devant l'Assemblée générale dans le cadre d'un sommet mondial sur le développement, était particulièrement solennelle. Le président cubain n'a pas manqué de rappeler que chaque année, les 193 membres de l'Assemblée réclament à une écrasante majorité la levée de l'embargo, par une résolution non contraignante que Washington choisit d'ignorer à chaque fois.
Il a aussi fait valoir que cet embargo "continue de nuire aux intérêts des citoyens et des entreprises américains".
Les États-Unis ont allégé les restrictions commerciales pesant sur Cuba dans le cadre du rapprochement historique entre les deux pays, sans toutefois mettre un terme à l'embargo. Sa levée totale ne peut être décidée que par le Congrès, dont la majorité reste hostile au rapprochement avec La Havane.
Avec AFP