
Le Français Michel Platini, à la tête de l'UEFA, a reçu le soutien de Manuel Valls. Il a été accusé par Sepp Blatter, le président de la Fifa soupçonné d'être impliqué dans des affaires de corruption, d'avoir perçu 1,8 millions d'euros.
Le Premier ministre français Manuel Valls a apporté vendredi 25 septembre son soutien à Michel Platini, disant faire "entièrement confiance" au président de l'UEFA. L’ex-champion français est soupçonné par la justice suisse d'avoir perçu 1,82 millions d’euros du président de la Fifa Sepp Blatter.
S'exprimant brièvement sur France Info, Manuel Valls a estimé que c'était "à la justice de faire son travail". "Mais nous avons, nous, la chance d'avoir Michel Platini, qui a été un grand sportif, qui est un grand dirigeant sportif à la tête de l'UEFA et moi je lui fais entièrement confiance", a insisté le chef du gouvernement à propos de l'ancien numéro 10 des Bleus.
Une procédure pénale suisse vise le président démissionnaire de la Fifa, Sepp Blatter, soupçonné notamment d'un versement illégal de 2 millions de francs suisses [1,8 millions d’euros] "en faveur de Michel Platini au préjudice de la Fifa, prétendument pour des travaux effectués entre janvier 1999 et juin 2002".
Platini se défend
Les deux hommes ont été entendus vendredi par des enquêteurs, Sepp Blatter "en qualité de prévenu" et Michel Platini en qualité de témoin, selon le ministère public suisse. Blatter, par la voix de son avocat américain Richard Cullen, a assuré "coopérer" avec la justice suisse et récusé toute "mauvaise gestion".
Favori jusqu'ici à la succession de Blatter à la tête de la Fifa, Platini, dont le nom apparaît pour la première fois dans une enquête judiciaire, s'est défendu dans un communiqué publié vendredi en début de soirée. Il explique que ce versement a été effectué "pour un travail accompli de manière contractuelle pour la Fifa". "Je suis satisfait d'avoir pu éclaircir ce point envers les autorités", a ajouté le Français, serein, dont la candidature subit un premier gros accroc alors qu'il était sur la voie royale pour succéder à Blatter.
Président de la Fifa depuis 1998, Sepp Blatter avait remis son mandat à disposition le 2 juin jusqu'à de nouvelles élections le 26 février. La justice suisse le soupçonne "de gestion déloyale [qui s'apparente à de l'abus de biens sociaux, NDLR] et, subsidiairement, d'abus de confiance".
Avec AFP