
Au menu de cette revue de presse française, lundi 21 septembre, la proposition du patron du PS de consulter le « peuple de gauche » avant les régionales, la dernière « gaffe » d’Emmanuel Macron, et la plainte de plus de 800 «chibanis» contre la SNCF.
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A la Une de la presse française, ce matin, la proposition du parti socialiste de lancer un référendum pour tenter de rassembler les partis de gauche à trois mois des régionales.
C’est Jean-Christophe Cambadélis, le patron des socialistes, qui a eu l’idée de cette consultation. Le premier secrétaire du PS veut demander au «peuple de gauche» s’il souhaite l’unité de tous les partis de la majorité dès les régionales de décembre. L’opération est prévue pour la mi-octobre. Le problème, c’est que le principe ne fait pas l’unanimité au PS, et que les écologistes comme le Front de gauche, ont déjà fait savoir qu’ils ne voulaient pas de ce mini-référendum. Pour le Figaro, la proposition de Cambadélis est la preuve de la «fébrilité» qui aurait gagné les rangs socialistes. «Le PS cède à la panique», titre le journal, qui voit dans cet appel à l’union «la ficelle un peu trop grosse d’un parti trop faible». Le PS tenterait, par l’appel à l’union sacrée, d’escamoter le débat de fond en reprochant «à la gauche radicale de faire le jeu du FN par son refus de faire liste commune», ce à quoi la gauche radicale répondrait que c’est «la politique supposée «libérale» du PS qui fait monter le FN». «Difficile pour Valls et Cambadélis de convaincre leurs alliés potentiels de faire l’union quand les alliés en question sont persuadés qu’Emmanuel Macron ne vaut pas mieux que Nicolas Sarkozy».
Le ministre de l’Economie a provoqué un tollé, à gauche, en déclarant que le statut des fonctionnaires n'est ni «adéquat», ni «justifiable». En laissant entendre qu’il était favorable à une possible remise en question du statut des fonctionnaires qui leur octroie leur emploi à vie, Emmanuel Macron a mis les pieds dans le plat et relancé un «débat interdit», d’après les Echos, qui rapportent que le débat en question a d’ailleurs été immédiatement refermé par Manuel Valls et François Hollande, qui ont tous les deux exclu l’éventualité d’une disparition de ce statut. Ailleurs, rappelle le jornal, le «tabou» a déjà été levé, des «réformes majeures» ont été adoptées, notamment en Italie et au Royaume-Uni. Les Echos jugent néanmoins que le ministre de l’Economie a au moins le «mérite de montrer ce qui sépare la vieille gauche, assise sur les acquis et les statuts de la gauche moderne, plus soucieuse d’efficacité et de bonne gestion». Cette « vieille gauche » évoquée par les Echos juge en ce qui la concerne que le démenti du gouvernement a été bien «mou», et qu’Emmanuel Macron fait simplement semblant de mettre les pieds dans le plat. En réalité, juge l’Humanité, Macron, est le «provocateur utile du gouvernement».
A la rubrique justice, le Conseil des Prud’hommes de Paris se prononce aujourd’hui sur les recours déposés par plus de 800 cheminots de nationalité ou d'origine marocaine, qui affirment avoir été bloqués dans leurs carrières et pénalisés à la retraite. La plainte de ces «chibanis», cheveux gris en arabe, vise à faire reconnaître une inégalité de traitement de la part de la SNCF. En moyenne, chaque cheminot marocain réclame 400 000 € de dommages et intérêts, d’après le Parisien, qui raconte que ces travailleurs, venus du Maroc, ont été embauchés dans les années 70 comme contractuels, avec des CDI de droit privé, et qu’ils n’ont donc pas bénéficié du statut particulier, et plus avantageux, des cheminots.
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