logo

"Les cachotteries de la Maison Blanche"

Au menu de cette revue de presse française, jeudi 17 septembre, la situation très confuse au Burkina-Faso, après la prise en otages du président intérimaire, et de son Premier ministre. Le débat sur l’accueil des réfugiés et sur l’intervention en Syrie. Et de vilaines pratiques à la Maison Blanche.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook
A la une de la presse française, ce matin, la situation toujours confuse au Burkina-Faso, où le président intérimaire, son Premier ministre, et deux ministres ont été pris en otages hier par une partie du régiment de sécurité présidentiel.
Ce nouveau coup de force de la garde prétorienne de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014, plongent dans l’incertitude ce pays où les élections présidentielle et législatives d’octobre sont censées mettre un terme à la transition. On ignore toujours les revendications des militaires. Mutinerie, ou coup d’Etat?, s’interroge le site du Monde. «Cela a l’apparence d’un coup d’Etat, dans la mesure où le RSP est constitué de fidèles de Compaoré», explique le journal, qui relève que tout cela intervient après la présentation d’un projet de démantèlement de cette unité, «qualifiée d’armée dans l’armée». Il n’y aurait pas eu, pour le moment, de mouvement des militaires pour étendre leur contrôle de la capitale.
En France, le débat sur l’accueil des réfugiés se poursuit. Hier, à l’assemblée, Manuel Valls s’est dit favorable aux contrôles temporaires aux frontières. Faut-il y voir un effet des critiques de la droite, qui dénonce le «laxisme» du gouvernement  ou la perspective des régionales, qui ne s’annoncent pas très bien pour le PS? D’après le Figaro, le Premier ministre veillerait à ne froisser «ni sa majorité ni l’opinion». Manuel Valls a également annoncé, hier, une enveloppe de 279 millions d’euros supplémentaires pour l’accueil des réfugiés, et 250 millions pour l’hébergement d’urgence, dont une partie sera allouée à Paris, où la Mairie serait «débordée» par la «multiplication des campements», selon le Figaro, qui a établi une carte qui montre la répartition des campements et des centres d’hébergement dans la capitale. On constate qu’ils sont tous concentrés dans l’est, c’est-à-dire dans les quartiers les plus populaires. Dans le nord de Paris, des migrants campent même devant la mairie du 18ème. D’autres occupent un lycée du 19ème arrondissement, toujours dans le nord, reconverti en maison des réfugiés auto-gérée depuis le mois de juillet. Très vite, raconte Libération, les choses se sont dégradées. Problèmes d’hygiène, violences, pratiques mafieuses, plus de 500 personnes, des Afghans, des Soudanais, des Maghrébins, s’entassent dans des conditions plus que précaires.
Le Premier ministre hongrois estime en ce qui le concerne que ces migrants n’ont pas leur place chez lui, et il le répète, dans le Figaro. Viktor Orban explique que les Hongrois sont «guidés par leur bon sens. Certains veulent franchir illégalement notre frontière, et on ne peut pas les laisser faire, c’est tout». Quant au principe des quotas, sur lequel l’Europe se déchire, il s’agit selon lui d’une «invitation pour les migrants». Orban qui se dit aussi «prêt» à intervenir en Syrie, «pour des raisons morales», mais aussi parce que ce serait «l’intérêt de (son) pays».
Quel est le sort à réserver à Assad? Libération juge qu’«il faut un plan B (mais surtout pas) le président syrien». Libé qui relaie des révélations publiées hier par The Daily Beast à propos de certaines pratiques de la Maison Blanche. Obama et Kerry sont suspectés d’avoir manipulé des rapports des services secrets pour cacher une réalité qu’il n’aurait pas fallu voir, la progression du groupe Etat islamique en Syrie.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.