Le milliardaire égyptien Naguib Sawiris a réaffirmé son intention d'acquérir une île en Europe pour y reloger les réfugiés qui tentent de rejoindre le continent. Il en a identifié deux qui dépendent de la Grèce.
Il persiste, signe et veut vraiment son île, qu'il baptiserait Aylan, du nom du garçon syrien dont le cadavre échoué sur une plage turque est devenu le symbole de la crise migratoire. Le milliardaire et magnat des télécoms égyptiens Naguib Sawiris a affirmé, lundi 14 septembre, qu'il avait trouvé deux îles grecques susceptibles d'être rachetées pour y loger les réfugiés qui tentent de rejoindre l'Europe. Il avait pris tout le monde de court et suscité un certain sceptiscisme en dévoilant son plan début septembre.
Cette fois-ci, le puissant homme d'affaires veut prouver qu'il est sérieux. Dans un message posté sur Twitter, il affirme avoir approché les propriétaires de deux îles grecques. Les négociations n'auraient pas encore commencé mais, fort des nombreuses promesses de soutien financier qu'il aurait reçues, il pense pouvoir proposer jusqu'à 300 millions d'euros pour en acquérir une.
Suite à l'intérêt impressionnant exprimé, aux promesses de dons et d'aide, voici les dernières nouvelles concernant le projet d'île Aylan.
Naguib Sawiris avance également une autre preuve du sérieux de sa démarche : le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) l'a contacté pour "discuter d'une éventuelle coopération".
Critiques contre l'Europe
Autant d'avancées qui visent à faire taire les critiques. Son objectif initial - racheter une partie du territoire d'un pays et ensuite déclarer son indépendance pour l'offrir aux réfugiés - avait été jugée légalement douteux par plusieurs médias. Cette fois-ci, Naguib Sawiris semble ne plus vouloir passer par la case indépendance. Il précise qu'il doit négocier avec les autorités grecques pour qu'ils acceptent de faire de cette île le lieu d'accueil de tous les migrants dans la limite des quotas fixés par Athènes.
Le milliardaire, qui s'est par ailleurs engagé politiquement aux côtés des liberaux égyptiens, a aussi profité de l'occasion pour égratiner l'Union européenne. Dans une longue tribune publiée dans le journal égyptien "Al-Akhbar", il accuse l'UE d'avoir crée le contexte régional de cette crise migratoire à travers les interventions occidentales en Irak, en Syrie ou encore en Libye. Pour lui, les pays du Vieux continent doivent maintenant assumer les conséquences de leurs actes et ouvrir leurs portes aux réfugiés.