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Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 14 septembre, la décision de l’Allemagne de réintroduire des contrôles à ses frontières. Et l’élection du nouveau patron du Labour.

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On commence cette revue de presse internationale avec la décision de l’Allemagne de réintroduire des contrôles à ses frontières, une mesure d’urgence pour faire face au flot ininterrompu de réfugiés.
Cette décision, annoncée hier soir, intervient quelques heures seulement avant la réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE à Bruxelles pour tenter de trouver une solution commune à la crise migratoire qui divise l’Europe. «Etat d’urgence provisoire à la frontière avec l’Autriche», titre Bild, qui rapporte que les chemins de fer allemands ont annoncé hier qu’ils suspendaient leur trafic en provenance et à destination de l’Autriche. L’Allemagne est-elle parvenue au «point de rupture?», s’interroge la version anglaise du Spiegel, qui rapporte que le flot des migrants, probablement près de 60 000 personnes en deux semaines, est en train d’assécher l’élan de solidarité allemande. «Les gens commencent à se demander si Berlin est réellement en mesure de faire face à un nombre aussi élevé d’arrivants, le système d’accueil est complètement saturé», constate le magazine, qui montre des dizaines de personnes réfugiées à la gare de Flensburg, dans le nord, à la frontière avec le Danemark, qui a lui-même suspendu les liaisons ferroviaires avec l’Allemagne.
Outre-Atlantique, le changement d’attitude de l’Allemagne inquiète. The New York Times présente les restrictions décidées par Angela Merkel comme «un signe soudain et fort, envoyé par la chancelière à ses partenaires européens pour leur faire prendre conscience de la lassitude des Allemands, qui estiment porter une part trop importante d’un fardeau qui exige l’aide et la coopération des autres Etats membres de l’UE». Le journal s’inquiète des dommages pour la résolution de cette crise, qui pourraient être causés par les divisions européennes. «Ne blâmons pas l’Europe pour la crise des réfugiés», plaide toutefois The Washington Post, qui dédouane les institutions européennes, en évoquant la rapidité du parlement et de la Commission pour mettre en place un système d’aide envers les pays les plus exposés à la crise. Si responsable il y a, explique en substance le journal, il serait plutôt à chercher du côté des Etats, toujours prompts à prêcher la solidarité quand elle sert leurs intérêts, et à l’oublier dès qu’elle ne les sert plus.
Pour The Wall Street Journal, le vrai problème est ailleurs. Le quotidien conservateur voit dans la toute récente décision de l’Allemagne la conséquence de son refus de tenter de résoudre le problème à la source, un effet de son refus de participer plus activement à la coalition contre l’organisation Etat islamique en Syrie et en Irak, dirigée par les Etats-Unis. Une frilosité que le quotidien accuse le président Obama d’entretenir en ne tentant pas de mettre un terme à «l’inaction militaire» allemande, qu’il aurait au contraire «légitimée par son silence». «Cette Amérique irrésolue est en train d’accroître le fossé entre ses alliés», prévient The Wall Street Journal.
Enfin, la victoire, en Grande-Bretagne, de Jeremy Corbyn à la tête du parti travailliste. Beaucoup de réactions, mais on en a retenu une qui donne une idée de l’état d’esprit de la base travailliste outre-Manche: «pour le meilleur et pour le pire, le Labour a été ramené à la vie» par Corbyn, affirme The Independent.
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