Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 3 septembre, la mort d’Aylan Kudi, un petit garçon syrien de trois ans, noyé en tentant de gagner l’Europe avec sa famille, dont la photo fait le tour du monde. Et le grand défilé militaire chinois pour célébrer le 70ème anniversaire de la capitulation japonaise.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
A la Une de la presse internationale, ce matin, une série de photos qui fait le tour du monde, les images d’un enfant syrien mort, sur une plage de Turquie, un petit garçon dont la famille tentait de gagner l’Europe.
Du Times au Guardian, en passant par The Wall Street Journal, cette série de photos signée Yasar Anter, pour l’agence Reuters, montre un petit garçon gisant sur une plage, face contre terre, et dont le corps est finalement emporté par un garde-côte turc. «Bodrum, Turquie, 2 septembre 2015», indique la légende du journal belge Le Soir, qui se demande si cette photo, que France 24 a choisi de flouter, «va (enfin) réveiller les consciences européennes sur le sort des réfugiés», une photo dont le journal dit qu’elle lui «est arrivée comme une gifle, comme un seau d’eau glacée», «faisant oublier, d’un coup sec, la banalisation des malheurs et le côté désincarné d’une crise où l’on parle de chiffres, où l’on montre des cartes et où on finit par s’habituer à tous les drames». «Ce petit Syrien est devenu un symbole, écrit Le Soir, celui d’un peuple abandonné à son triste sort, celui d’une crise que plus personne ne semble maîtriser, celui d’un effroi qui fait écho au silence coupable des politiques, sauf les populistes, celui, espérons-le, du drame de trop». Ce petit garçon était «l’enfant de quelqu’un», «l’enfant précieux de quelqu’un», écrit The Independent. « Si ces images ne changent pas l'attitude de l'Europe face aux réfugiés, qu'est-ce qui le fera?», se demande le journal, qui parle d’une «catastrophe humanitaire qui se déroule sous nos yeux». Le journal a mené l’enquête, pour savoir qui était ce petit garçon. Il s’appelait Aylan Kurdi, et il avait trois ans. Dans sa courte existence, ce petit garçon que l’on voit pourtant sourire sur une photo retrouvée par le journal, n’avait donc connu que la peur et la guerre, relève The Independent, qui rapporte que son grand frère de 5 ans, Ghalib, ainsi que sa mère, Rihan, 35 ans, ont également trouvé la mort dans le naufrage de leur embarcation. Seul leur père, Abdullah, aurait survécu. Leur bateau aurait fait naufrage, ainsi qu’un autre, après avoir quitté la région d'Akyarlar, sur la péninsule de Bodrum, pour rejoindre l'île de Kos, en Grèce. 23 personnes se seraient trouvées à bord des deux embarcations, au moins 12 se sont noyées. D’après The Independent, Aylan, son frère et sa mère venaient de Kobané, cette ville qui est depuis des mois le théâtre de combats très violents combats entre l’organisation Etat islamique et les miliciens kurdes.
A la une également, la célébration par le régime communiste chinois du 70e anniversaire de la capitulation japonaise. Avant l’immense défilé militaire de ce matin, le président Xi Jinping a décoré 30 vétérans chinois et étrangers, lors d’une cérémonie évoquée à la Une du China Daily, qui raconte qu’ils ont été «honorés pour leur héroïsme durant la guerre». Le quotidien justifie la grandeur de ces cérémonies, par le fait que «le souvenir du passé est ce qui permet de construire un futur meilleur». D’après les Echos, la parade militaire sans précédent qui a eu lieu ce matin était destinée à «étaler devant le monde la puissance» chinoise, que le président Xi Jinping prétendrait incarner. Le quotidien rapporte qu’il s’apprête à réformer son armée en profondeur, sur le modèle occidental, pour faire «la part belle aux capacités de projection en dehors des frontières» de la Chine. Au programme: commandement unique, baisse des effectifs, qui vont passer de 2,3 à 2 millions de soldats, renforcement de la marine et de l’aviation. Pour l’Opinion, les célébrations d’aujourd’hui auraient aussi eu pour but de «renforcer le sentiment patriotique», une expression de nationalisme d’autant plus nécessaire que le principal instrument de la puissance chinoise, sa croissance économique, perd son lustre…
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.