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Un tribunal turc a ordonné, jeudi, la libération des deux journalistes britanniques, du groupe de presse Vice News, arrêtés la semaine dernière. Les reporters étaient accusés d'"activités terroristes".
Un tribunal de Diyarbakir (sud-est) a ordonné, jeudi 3 septembre, la remise en liberté de deux journalistes britanniques du groupe de presse Vice News, arrêtés la semaine dernière en Turquie sur la base d'accusations de "terrorisme", selon une source judiciaire.
Jake Hanrahan et Philip Pendlebury devraient quitter leur prison d'Adana (sud) "dans les heures qui viennent", a précisé cette source à l'AFP, ajoutant que leur traducteur de nationalité irakienne, Mohammed Ismael Rassoul, devait rester, lui, incarcéré jusqu'à la fin de l'enquête.
Les trois hommes avaient été interpellés le 27 août dans le district de Baglar, de la province de Diyarbakir, où ils filmaient les combats entre les forces turques et les séparatistes kurdes du PKK.
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— VICE News (@vicenews) 1 Septembre 2015La justice turque leur reproche d'avoir entretenu des contacts avec des organisations telles que celle de l’État islamique (EI) et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ils avaient été formellement inculpés lundi 31 août, puis placés en détention provisoire.
Parmi les éléments à charge retenus par le juge figurent des images tournées par les journalistes montrant des jeunes militants proches du PKK fabriquant des cocktails Molotov, ainsi que des carnets détaillant la structure du mouvement rebelle, a rapporté l'agence de presse pro-gouvernementale Anatolie.
"Accusations de terrorisme sans fondement"
Les journalistes ont rejeté les accusations portées à leur encontre, en présence de leurs avocats. Sur son site internet en français, Vice News avait dénoncé mercredi une arrestation pour des "motifs sans fondement et absurdes".
Amnesty International avait appelé à la libération "immédiate" des journalistes, qualifiant les accusations à leur encontre de "scandaleuses et étranges". "C'est un nouvel exemple de la manière dont les autorités turques suppriment les informations qui les embarrassent", a estimé Andrew Gardner, chercheur spécialisé de la Turquie à Amnesty International.
L'arrestation des journalistes survient dans un contexte de préoccupation croissante pour la liberté de la presse dans la Turquie du président Recep Tayyip Erdogan, où des journalistes sont visés par des procédures judiciaires, accusés d'insulte envers le pouvoir.
"Les autorités devraient protéger les journalistes qui font leur travail, au lieu de les bâillonner", a affirmé Nina Orgianova, du Comité pour la protection des journalistes.
Avec AFP et Reuters