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Au menu de cette revue de presse française, mercredi 2 septembre, la polémique sur le parachute doré de l’ancien directeur général d’Alcatel-Lucent, un mois de travail à la chaîne dans les abattoirs Doux, et l’UE face aux réfugiés syriens.

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A la Une de la presse française, ce matin, la polémique à propos du «parachute doré» de Michel Combes.
L’ex-directeur général d’Alcatel-Lucent a quitté ses fonctions, hier, avec un chèque de près de 14 millions d’euros, après seulement 29 mois à la direction du groupe, et un plan de licenciement qui a touché près de 10 000 salariés. Sa prime de départ est considérée comme une «prime à la casse» par les syndicats, et le Medef lui-même fait part de son indignation. Le montant de son parachute suscite une telle polémique, que le ministre de l’Economie s’est emparé de l’affaire. Reçu hier par Emmanuel Macron, Michel Combes se serait fait remonter les bretelles, d’après le Parisien, pour son départ «prématuré». Au même moment, l’AMF annonçait l’ouverture d’une enquête pour vérifier qu’il «n’y avait pas des irrégularités» dans le dossier. «Les patrons ne manquent pas d’air», s’indigne Libération, qui rappelle la promesse du candidat Hollande de réguler les méga-bonus accordés aux grands patrons, une promesse abandonnée. «Combien vaut Michel Combes?». A en croire l’Opinion, il n’y aurait pas de réponse simple à la question. «Michel Combes a-t-il fraudé? Evidemment non.  A-t-il réussi une performance exceptionnelle? Evidemment oui: sortir ce groupe de la spirale mortifère dans laquelle il était enfermé n’était pas à la portée de grand monde. A-t-il pris un risque personnel? Probablement non, pas avec son propre argent, même s’il s’est mis en danger professionnellement». Quant à la nécessité de légiférer, le journal juge qu’«un rappel fort, solennel, et bruyant, au simple bon sens» suffirait.
Quatre semaines payées au smic avec des bouchons dans les oreilles et une charlotte sur la tête. A l’autre bout de la chaîne alimentaire, une reporter du Parisien est allée  travailler pendant un mois dans l’un des plus gros abattoirs d’Europe, Doux, 25 000 poulets abattus toutes les heures.  9,61 euros de l’heure plus une prime de froid, «les cadences sont rapides et on se les pèle», raconte la journaliste. «Je n’ai pas accès à la lumière du jour, l’odeur de charcuterie industrielle me donne des haut-le-cœur, après une demi-heure debout, j’ai les doigts gelés».
Ces deux mondes sont séparés par une fracture qui alarme le prix Nobel  d’économie Joseph Stiglitz. L’économiste américain a accordé plusieurs entretiens à l’occasion de la sortie de son livre «La grande fracture», l’un avec l’Humanité, qui rappelle ses inquiétudes à propos du fait que «99% de la croissance mondiale (sont) capturés par 1 % (de la population) en haut de l’échelle», l’autre avec le Monde, où il affirme que «l’UE est en train de détruire son avenir à coup de politiques d’austérité».
Mais pour celle qui incarne cette austérité, Angela Merkel, la première urgence pour l’Europe, ce n’est plus la dette, mais la crise migratoire. La Croix raconte la «spectaculaire vague de solidarité» qui se manifeste outre-Rhin, à la fois pour des raisons morales, économiques et démographiques. «L’Allemagne donne l’exemple, et le bon exemple», écrit le Monde, dont les Décodeurs ont rapporté les chiffres du conflit syrien à la population française: si la Syrie était la France, 32,5 millions de personnes auraient été déplacées par le conflit.
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