Les avocats du chasseur zimbabwéen qui a organisé la traque du lion Cecil, tué la semaine dernière par un Américain, ont demandé et obtenu le report du procès qui jugera de la légalité de ce safari.
Le procès de l'organisateur du safari au cours duquel Cecil, le désormais célèbre lion du Zimbabwe, a été abattu, a été reporté à septembre à la demande de ses avocats, a indiqué mercredi 5 août le juge à l'audience.
Theo Bronkhorst, chasseur professionnel zimbabwéen, est donc de nouveau convoqué le 28 septembre par le tribunal de Hwange, près de la réserve où a eu lieu la chasse controversée. Il est accusé d'avoir organisé la traque du lion Cecil pour son riche client américain, Walter Palmer, qui a abattu le félin avec un arc le 1er juillet.
Le chasseur zimbabwéen avait assuré samedi qu'il "ne pensait pas avoir fait quoi que ce soit d'illégal" et que son client américain, dont le Zimbabwe réclame l'extradition, était "totalement innocent". "Je lui ai vendu une chasse qui était légale", a-t-il ajouté, assurant que tout était en règle, du paiement de 55 000 dollars au permis de chasse.
>> À lire sur France 24 : "Mort du lion Cecil : le chasseur désormais chassé"
Selon l'acte d'accusation, le propriétaire du terrain sur lequel Cecil a été abattu n'avait cependant pas de quota pour abattre un lion. Selon certaines informations non confirmées, l'animal aurait été attiré hors de la réserve par un appât. Le lion portait en outre un collier GPS, car il était suivi dans le cadre d'un programme d'études scientifiques.
Une semaine après le tollé provoqué par la mort de Cecil, le Zimbabwe a déclaré la guerre aux chasseurs illégaux, alors qu'un deuxième visiteur américain a été mis en cause dans la mort d'un autre lion. Des restrictions immédiates ont été annoncées sur la grande chasse (lions, éléphants, léopards), désormais interdite près de la réserve animalière de Hwange, sauf dérogation écrite des parcs nationaux. Le gouvernement a également précisé dimanche que les chasseurs actuellement sur le terrain devaient lever le camp immédiatement.
La mort du lion Cecil a suscité une virulente polémique la semaine dernière dans le monde et particulièrement aux États-Unis, où un portrait géant du félin a même été projeté à New York sur la façade de l'Empire State Building.
Avec AFP