
La Bourse d'Athènes a perdu 22 % lors de sa réouverture, lundi, après avoir fermé cinq semaines. Les valeurs bancaires grecques plongeaient de plus de 30 %, dans le contexte incertain de négociations d'un troisième plan de renflouement du pays.
En Grèce, la Bourse d'Athènes a perdu 22,87 % à l'ouverture, lundi 3 août, après avoir été fermée pendant cinq semaines. Cette chute avait été anticipée par les investisseurs inquiets pour l'avenir des banques grecques.
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Les cours des actions des principaux établissements bancaires du pays, la Piraeus Bank, la National Bank, Alpha Bank et Eurobank, ont tous perdu plus de 30 % dans les premières minutes de la séances de lundi. Une défiance qui s'explique par les rumeurs de recapitalisation du secteur bancaire qui agitent Athènes. Le quotidien grec de gauche "Avgi" affirme ainsi que le gouvernement d'Alexis Tsipras essaie de mobiliser 10 milliards d'euros pour garantir la survie à court terme des banques.
Ces dernières ont été particulièrement affectées par le contrôle des capitaux qui avait été décidé le 26 juin. La décision avait provoqué la panique des épargnants qui s'étaient précipités aux distributeurs de billets, aggravant une lente hémorragie des dépôts depuis décembre 2014.
Maintien du contrôle des capitaux
Si les opérations boursières ont pu reprendre normalement pour les investisseurs étrangers, lundi, il en va tout autrement pour les investisseurs locaux. Ces derniers ne pourront pas financer l'achat de titres en retirant de l'argent sur leurs comptes bancaires en Grèce, restant ainsi soumis au contrôle des capitaux en vigueur dans ce pays. Ils pourront en revanche se servir de comptes à l'étranger ou effectuer des transactions en liquide.
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La Bourse d'Athènes a par ailleurs précisé que le plafond de volatilité des échanges serait ramené de 30 % à 20 % pendant les trois premiers jours de fonctionnement.
La Grèce et ses créanciers ont conclu le 13 juillet un accord aux forceps afin de négocier un troisième plan d'aide au pays dont les discussions s'annoncent très dures, en raison notamment de divergences entre créanciers sur un allègement de la dette publique hellène, soutenu par la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international ou encore la France. Mais que l'Allemagne répugne à évoquer.
Avec AFP