logo

Deux soldats turcs ont été tués par une voiture piégée dans le sud-est, à majorité kurde. Cette attaque non revendiquée intervient alors qu'Ankara a mené une série de frappes aériennes sur des camps de rebelles kurdes du PKK.

Deux soldats ont été tués et quatre autres blessés, samedi 25 juillet, par l’explosion d’une voiture piégée qui a visé un convoi militaire dans la province à majorité kurde de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, a annoncé le gouvernorat.

Cette attaque, qui n'a pas été immédiatement revendiquée, intervient alors que l'armée de l'air turque a mené samedi une série de frappes aériennes sur des camps des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak.

Selon un communiqué du gouvernorat, la voiture piégée a explosé dans le district de Lice à l'arrivée d'un convoi de gendarmes appelé à un carrefour pour un feu de voiture, tuant deux militaires et en en blessant quatre autres. "Une vaste opération a été lancée dans la région pour retrouver les auteurs de cette attaque haineuse", ajoute le texte.

Les conditions du cessez-le-feu sont "rompues"

Le PKK a qualifié samedi d'"agression" les bombardements menés par l'armée turque sur ses bases arrière et estimé qu'ils avaient "rompu les conditions du cessez-le-feu" entre ses combattants et les forces de sécurité turques qui tenait depuis mars 2013.

Le gouvernement islamo-conservateur turc a ordonné ces frappes après une série d'attaques attribuées ces derniers jours à des militants proches du PKK contre des policiers.

>> À lire sur France 24 : "Le PKK estime que la Turquie a rompu le cessez-le-feu"

Le mouvement kurde a revendiqué, mercredi, l'assassinat de deux policiers dans la ville de Ceylanpinar (sud-est), à la frontière avec la Syrie, en représailles à l'attentat-suicide de Suruç (sud), attribué au groupe jihadiste État islamique (EI), qui a fait 32 morts et une centaine de blessés parmi de jeunes militants de la cause kurde.

Le régime du président Recep Tayyip Erdogan a engagé à l'automne 2012 des discussions de paix avec le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, pour tenter de mettre un terme à la rébellion qui a fait 40 000 morts depuis 1984. Ce processus n'a abouti à aucun accord.

Avec AFP

Tags: Kurdistan, PKK, Turquie,