Au menu de cette revue de presse française, mercredi 22 juillet, la colère des éleveurs, qui protestent contre la faiblesse des prix de la viande et du lait. Leur mobilisation met le gouvernement au pied du mur.
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À la une de tous les journaux français, mercredi matin, la colère des éleveurs, qui protestent contre la faiblesse des prix de la viande et du lait.
L’ampleur de leur mobilisation, et la multiplication des blocages dans l’Ouest, a mis le gouvernement au pied du mur. Quand "la colère des éleveurs bouscule" l’exécutif : c’est à la une du "Figaro", qui dénonce, tout comme "l’Opinion", l’attitude du gouvernement, accusé de ne pas avoir "pris les devants", alors que la fronde des éleveurs monte depuis des mois. "Le désamour est dans le pré !", ironise le journal.
Le gouvernement a annoncé un plan d’urgence, qui sera présenté dès aujourd’hui à l’issue du Conseil des ministres. Contraint d’accélérer, "Hollande tente d’éteindre l’incendie", titre "le Monde". "Hollande tente d’enrayer la fronde des éleveurs", confirment "les Échos", qui rapportent que le gouvernement dit vouloir mettre davantage la pression sur les distributeurs et les abatteurs pour qu’ils augmentent les prix, conformément aux promesses faites il y a maintenant plus d’un mois. Le plan d’urgence qu’il va présenter aujourd’hui devrait concerner les producteurs de viande et de lait les plus endettés, d’après "le Parisien", qui rappelle que 7 à 8 % des exploitations sont au bord de la faillite. Les éleveurs, eux, disent simplement vouloir "vivre de (leur) travail", titre "l’Humanité". "Les producteurs, étranglés par des prix toujours plus bas, demandent une meilleure répartition des revenus de la filière", constate "Libération", qui estime que c’est aujourd’hui tout le modèle français qui est remis en cause. "Qui se goinfre ?" : telle est la question.
Pour "le Figaro", la gestion de la crise par le gouvernement serait symptomatique de maux beaucoup plus larges. Les paysans symbolisent cette "France périphérique" à qui l’on fait poliment comprendre, depuis des lustres, qu’elle n’a pas sa place dans la mondialisation, si ce n’est la dernière. Il est grand temps d’offrir à "la France d’en bas" d’autres perspectives que des mesures d’urgence et des propos à peine consolants. Sauf si l’on veut à tout prix la persuader que gouverner consiste à n’être responsable de rien. "On règle rarement les problèmes complexes par une solution simple", écrivent "les Échos", qui jugent que "la France agricole a perdu de sa superbe, mais (qu’)elle n’a pas perdu tous ses atouts : la richesse de son sol, la diversité de ses cultures, l’image de marque de la France, le savoir-faire des exploitants". Des difficultés, mais des atouts, "Libération" évoque une "crise de transition", la "nécessité" de produire "de manière plus écologique", et l’inévitable baisse de la consommation de viande "au nom de raisonnements sur le climat ou la protection du monde animal". En attendant, demande "l’Opinion", il faudrait surtout cesser de demander tout et son contraire, notamment aux agriculteurs.
On termine cette revue de presse avec tout autre chose : le champion du monde de scrabble francophone… ne parle pas français, d’après "le Parisien". Nigel Richards, 48 ans, a réussi à battre les 72 meilleurs joueurs de scrabble francophones au monde après avoir ingurgité le Larousse en à peine deux mois. Contrairement à ce beaucoup croient, "le scrabble n’est pas un jeu de lettré mais un jeu de matheux", nous apprend Slate.
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