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Denis Sassou-Nguesso reçu à l'Élysée avant le "dialogue national" au Congo

Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso a rencontré François Hollande, mardi, à l'Élysée. Les deux chefs d'État ont évoqué la situation en République centrafricaine et la mobilisation du Congo en vue de la conférence sur le climat.

Le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, a rencontré son homologue français, François Hollande, à Paris, mardi 7 juillet, quatre jours avant le "dialogue national" qu'il a convoqué pour discuter de l'avenir des institutions en République du Congo.

Les deux présidents "ont évoqué le processus de sortie de crise en République centrafricaine", précise un communiqué de l'Élysée, et se sont félicités "des progrès importants réalisés dans la sécurisation du pays et la réconciliation nationale". François Hollande et Denis Sassou-Nguesso sont convenus qu’il convenait désormais "d’assurer la pleine mobilisation de la communauté internationale pour apporter un soutien renforcé au processus électoral et permettre la tenue du scrutin présidentiel aux dates prévues".

Le président français a également "salué la mobilisation de la République du Congo en faveur du succès de la Conférence de Paris sur le climat" et "a confirmé au président congolais que l’Afrique, continent le plus exposé aux changements climatiques, devait bénéficier d’une  attention particulière dans le cadre des négociations en cours pour parvenir à un accord global à Paris".

"Le président français a indiqué son attachement à la préservation et à la consolidation des institutions", ajoute par ailleurs le communiqué au sujet de la démocratie en Afrique.

L'avenir démocratique du Congo bientôt décidé

Âgé de 72 ans, Denis Sassou-Nguesso, qui cumule plus de 30 ans à la tête de la République du Congo, a annoncé le 30 juin la convocation d'un "dialogue national" du 11 au 15 juillet pour examiner l'organisation des futures élections et de l'avenir des institutions du pays.

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L'opposition, qui a boycotté les consultations présidentielles organisées en mai et juin pour préparer ce forum politique, soupçonne que cette initiative n'ait d'autre but que de changer la Constitution du Congo pour permettre à son président de briguer un nouveau mandat en 2016.

Denis Sassou-Nguesso a dirigé le Congo à l'époque du parti unique, de 1979 jusqu'aux élections pluralistes de 1992, qu'il a perdues. Revenu au pouvoir en 1997 à l'issue d'une violente guerre civile, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.

La Constitution congolaise adoptée en 2002 lui interdit à double titre de se représenter en 2016 : elle limite à deux le nombre de mandats que peut exercer un président et stipule que nul ne peut être candidat à la fonction suprême s'il a plus de 70 ans.

Ancienne puissance coloniale du Congo, la France dispose d'importants intérêts économiques dans ce petit État producteur de pétrole, où le groupe Total est fortement implanté.

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Avec AFP