logo

Grèce : la lettre de Tsipras qui va dans le sens des créanciers

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a envoyé une lettre aux créanciers de la Grèce mercredi indiquant que son gouvernement était prêt à accepter les propositions faites en fin de semaine dernière... sous certaines conditions.

Après les négociations de la denière heure, la proposition de la dernière minute, voici la lettre de la dernière chance. Alors que son pays n'a pas remboursé le FMI à temps, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a fait parvenir à ses créanciers une missive pour trouver un accord. Il s'y dit "prêt à accepter les conditions d'un nouveau sauvetage", affirme le "Financial Times" qui, le premier, a pu consulter ce document mercredi 1 juillet.

Athènes a confirmé avoir envoyé des "amendements" aux propositions des créanciers, formulées dimanche 28 juin et qui avaient provoqué, dans un premier temps, la colère d'Alexis Tsipras et la décision grecque d'organiser un référendum dimanche 5 juillet.

Le gouvernement grec semble donc avoir, définitivement, surmonté sa déception pour tenter de trouver un accord sur un nouveau plan d'aide de 29,1 milliards d'euros ou une extension de l'aide qui a expiré mardi 30 juin à minuit. Mais il n'est pas encore prêt, comme le laisse entendre le "Financial Times", à signer les yeux fermés la proposition des créanciers.

Schäuble ne voit pas d'accord possible

Alexis Tsipras continue à demander que les îles grecques bénéficient d'un taux de TVA réduit, que l'augmentation de l'âge de départ à la retraite soit reportée et que l'allocation de solidarité aux retraités ne soit supprimée qu'en 2019 et non en 2017 comme demandé par les créanciers.

Le son de cloche n'est donc pas encore le même à Athènes et à Bruxelles, même si des efforts - notamment sur l'imposition des sociétés - ont été faits par le gouvernement grec. Ces différences expliquent pourquoi la lettre n'a, pour l'instant, reçu qu'un accueil mitigé de la part des créanciers. "Il y a encore des zones floues", a résumé un responsable de la zone euro à l'agence Reuters.

L'Allemagne a été encore plus catégorique. Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a affirmé qu'il ne voyait toujours pas de possibilité d'accord avant le référendum. Mais le maître argentier de Berlin est connu pour être le tenant d'une ligne particulièrement dure sur la question grecque qui n'est pas forcément partagée par la chancelière Angela Merkel.

Reste que cette lettre devrait ajouter un nouveau sujet de discussion à l'agenda déjà chargé de l'Eurogroupe qui doit se dérouler mercredi en fin de journée.