Laurent Fabius se rend lundi à Luxembourg pour évoquer les discussions sur le nucléaire iranien. Mais auparavant, il sera ce week-end au Proche-Orient pour tenter de relancer un processus de paix israélo-palestinien au point mort.
Le calendrier des prochains jours s'avère chargé pour Laurent Fabius. Le chef de la diplomatie française doit rencontrer lundi à Luxembourg son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. Le motif de leur entretien ? Discuter des négociations sur le nucléaire, a-t-on appris samedi 20 juin de source diplomatique française.
"On va voir si on a avancé ou reculé", a précisé cette source. "Il reste beaucoup de travail pour parvenir à un accord solide que nous souhaitons."
Un accord pour le 30 juin ?
La rencontre entre les deux hommes sera suivie d'une réunion entre le chef de la diplomatie iranienne et l'ensemble des Européens impliqués dans les négociations avec Téhéran (Allemagne, Grande-Bretagne, France et Union européenne).
Le groupe dit "5+1", composé de ces pays de l'UE associés à la Chine, la Russie et les États-Unis, et l'Iran ont jusqu'au 30 juin pour trouver un accord définitif réglant la crise du nucléaire iranien, dans la foulée de l'accord-cadre trouvé le 2 avril.
La France est réputée pour tenir une ligne plus dure que ses partenaires dans le cadre de ces négociations. Selon la source diplomatique, les pays des 5+1 n'envisagent pas une prolongation à long terme des pourparlers et concentrent leurs efforts pour aboutir à un accord pour la fin du mois.
Conflit israélo-palestinien
Mais avant ces discussions à Luxembourg, Laurent Fabius sera au Caire, samedi, pour des discussions avec plusieurs ministres de la Ligue arabe avant de se rendre au Proche-Orient. Il tentera de convaincre Israéliens et Palestiniens de reprendre les pourparlers de paix dans un contexte régional de plus en plus instable.
Le patron du quai d'Orsay rencontrera dimanche le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah, puis le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Jérusalem.
Les pourparlers israélo-palestiniens ont été suspendus en avril 2014, les Palestiniens condamnant la poursuite de la colonisation dans les territoires occupés et les Israéliens dénonçant l'accord de réconciliation entre l'Autorité palestinienne et les islamistes du Hamas, au pouvoir à Gaza.
Avec AFP et Reuters