Presse française, jeudi 18 juin 2015. Au menu de cette revue de presse, la réunion des ministres des Finances de l’Eurogroupe pour tenter de régler le problème de la dette grecque, le coût de l’immigration illégale en Europe, Ségolène Royal et le Nutella, et la commémoration du bicentenaire de Waterloo.
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A la Une de la presse française, ce matin, la réunion aujourd’hui des ministres des Finances de l’Eurogoupe sur la dette de la Grèce.
Ce rendez-vous a peu de chances d’aboutir à un accord, d’après le Figaro, qui envisage «le scénario noir» du Grexit», rendu possible par «l’intransigeance affichée du gouvernement d’Alexis Tsipras», et la volonté jugée bien légitime de ses créanciers de ne «rien lâcher». Le journal invite l’UE à «se protéger elle-même du péril grec», et à «mettre sur la table ses ultimes conditions, à prendre ou à laisser». Le nouveau négociateur grec Euclide Tsakalotos, affiche une attitude semble-t-il plus conciliatrice dans Libération. Plaidant la bonne volonté, il assure chercher à convaincre ses interlocuteurs de laisser la Grèce «tenter une recette différente».
Les finances de l’UE sont également dans le dossier consacré par Libération au «prix de l’Europe bunker». Le journal s’est penché sur le coût de l’entrée illégale de migrants, s’interroge sur la pertinence d’une politique migratoire qui consiste à se barricader chaque jour davantage. Associé au collectif The Migrant Files, Libé avance deux chiffres: au moins 16 milliards d’euros, dépensés par les migrants depuis 2000 pour venir jusqu’en Europe, et 13 milliards d’euros, dépensés depuis la même date, par les Etats, pour financer de nouvelles technologies destinées à détecter les migrants, construire des murs et multiplier les expulsions. «Combien de temps durera cette politique de la noyade?», demande Libé, en fustigeant «l’attitude des pays européens à l’égard des réfugiés». Alors que les Européens restent divisés sur la répartition de ces milliers de migrants qui traversent la Méditerranée, le gouvernement français a présenté hier un plan pour améliorer l’accueil des demandeurs d’asile, «un plan timide», d’après le Monde, qui rappelle que l’objectif affiché est aussi d’augmenter le nombre d’expulsions.
Le problème des réfugiés a donné lieu, ces deniers jours, à des échanges assez tendus entre la France et l’Italie, qui n’a pas non plus beaucoup goûté les propos de Ségolène Royal sur… le Nutella. La ministre de l’Environnement a provoqué des réactions outragées en Italie, en déclarant qu’il «faut arrêter de manger du Nutella», parce qu’il contient de l’huile de palme «qui a remplacé les arbres», et que donc «c’est des dégâts considérables». En Italie, rappelle l’Opinion, la pâte à tartiner de l’entreprise Ferrero est une sorte de trésor national. Royal dû faire son mea culpa: «mille excuses pour la polémique sur le Nutella», a-t-elle tweeté, hier soir.
On termine cette revue de presse avec la participation de 5000 passionnés à la reconstitution du bicentenaire de Waterloo, une commémoration à laquelle la France a choisi de ne pas participer. D’après l’historien Thierry Lentz, cette absence est “normale”, dans la mesure où la France «ne célèbre pas les victoires napoléoniennes, donc ne commémore pas les défaites non plus». Lu dans la Croix. Napoléon, adulé ou détesté, fascine toujours ses compatriotes, selon le Monde, qui raconte la «napoléonmania», «cette fascination virile d’hommes jouant aux petits soldats de plomb».
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