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Les députés français adoptent à nouveau la pénalisation des clients de prostitués

L'Assemblée nationale a voté vendredi en deuxième lecture une proposition de loi qui comprend notamment la pénalisation des clients de prostitués. Le texte, qui doit repartir au Sénat, avait suscité en mars dernier l'hostilité des sénateurs.

Les clients de prostitués seront désormais inquiétés par la justice. Les députés français ont une nouvelle fois adopté, en deuxième lecture, vendredi 12 juin, une proposition de loi qui va dans ce sens.

Le texte, qui vise à renforcer la lutte contre la prostitution doit encore repartir au Sénat. Il a été modifié, par rapport à la version qui avait été instituée en 2003 par Nicolas Sarkozy, notamment en ce qui concerne le délit de racolage passif, qui a été supprimé.

Les députés socialistes et le Front de gauche ont voté pour la proposition de loi, les écologistes contre et Les Républicains (ex-UMP) se sont abstenus.

Amende de 1500 euros

Tout contrevenant, pris en flagrant délit, sera désormais sanctionné d'une contravention de 1 500 euros. Outre l'interdiction de l'achat d'actes sexuels, le texte prévoit la création d'un parcours de sortie de la prostitution et des mesures d'accompagnement social, le renforcement de la lutte contre le proxénétisme ainsi qu'une politique de prévention auprès des jeunes.

La durée de l'autorisation provisoire de séjour qui pourra être délivrée aux prostitués étrangers engagés dans un parcours de sortie a été ramenée de un an à six mois, afin de ne pas encourager les réseaux à exploiter les titres de séjour.

Les parlementaires ont également souhaité supprimer l'instauration qui était prévue d'un blocage administratif des sites proposant un accès à la prostitution.

"Pas de demande, pas d'offre"

Le vote a été salué aux abords de l'Assemblée par des associations féministes rassemblées, ainsi que par des militantes des Femen seins nus, qui avaient écrit sur leur corps "pas de demande, pas d'offre".

La pénalisation des clients est cependant combattue par ces associations, qui défendent leur activité comme volontaire et craignent une précarisation accrue.
 

Avec AFP