logo

Edward Snowden : "Je n'ai jamais été aussi heureux..."

Au menu de la revue de presse française vendredi, ce sondage qui plébiscite Manuel Valls, meilleur candidat de la gauche pour 2017, alors que s'ouvre le congrès du Parti socialiste à Poitiers. Également la tribune d'Edward Snowden, qui dresse le bilan de ses "victoires", deux ans après ses révélations fracassantes sur l'étendue du programme de surveillance de la NSA ...

La presse française s’intéresse vendredi 5 juin au congrès du PS, que le parti espère placé sous le signe du rassemblement de la famille socialiste. Le journal de droite "Le Figaro" se démarque en mettant en avant un sondage qui place Manuel Valls en tête des intentions de vote pour 2017. "Les socialistes préfèrent Valls à Hollande" titre le quotidien. Le Premier ministre arrive en tête chez les sympathisants socialistes avec 42 %, loin devant François Hollande, avec 27 %. Les Français dans leur ensemble seraient, eux, 25 % à voter pour Manuel Valls, contre 7 % pour François Hollande. Du coup, Manuel Valls s’en va jouer les "barons à Poitiers" décrypte "Le Parisien" : "En affichant le rassemblement, Valls entend bien réaffirmer que c’est sa motion qui l’a emporté face aux frondeurs".

Alors que le Premier ministre garde son cap social-libéral, François Hollande, lui, prendrait un "nouveau virage" estime "l’Opinion". Ces dernières semaines, plusieurs lieutenants du président ont annoncé la volonté du gouvernement d’aller vers le prélèvement de l’impôt à la source, de réorienter le pacte de responsabilité pour exiger des contreparties aux entreprises en terme d’emploi, d’où la question du quotidien : "Le président est-il en train de se déporter vers la gauche en vue de 2017 ?". De son côté, "l'Humanité" n’attend pas grand-chose de ce congrès, décrit comme celui de la "stagnation libérale". Un "non-évènement", analyse Maurice Ulrich dans son édito. Selon lui, le gouvernement fait preuve d’un "autisme volontaire" car il ne voit pas que le choix et la mise en œuvre d’une politique libérale ne répondent en rien aux attentes des Français.

"Libération" donne aussi aujourd’hui la parole à Edward Snowden. À l’instar du "New York Times", du "Spiegel" ou d’"El Pais", le quotidien publie une tribune où l’ancien employé de la NSA dresse le bilan de ses victoires. Pour la première fois depuis le 11-Septembre, écrit-il, "nous discernons les contours d’une politique qui tourne le dos à la peur (…) Les rapports de force commencent à changer". Edward Snowden confesse avoir eu des moments de doute, craignant que le public ne réagisse avec indifférence ou avec cynisme à ses révélations, mais il avoue désormais "n’avoir jamais été aussi heureux d’avoir eu tort".