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Un jihadiste présumé abattu par la police à Boston

Un jihadiste présumé, Usaama Rahim, âgé de 26 ans, a été abattu, mardi, par la police à Boston. Le suspect, qui était sous surveillance du FBI, aurait refuser de lâcher son couteau lors d'une interpellation.

Un jihadiste présumé de 26 ans, Usaama Rahim, a été abattu mardi 2 juin, à Boston, dans le nord-est des États-Unis, après avoir menacé des agents fédéraux avec un couteau, ont annoncé les autorités.

Le jeune homme, sous surveillance du FBI, a été tué devant une pharmacie de la ville après avoir refusé d'obtempérer à plusieurs injonctions de lâcher son couteau de type poignard militaire, a rapporté William Evans, le commissaire de police de la ville lors d'une conférence de presse. Il était recherché par les autorités fédérales pour des "informations relatives au terrorisme", a ajouté le policier.

"Nous pensons que c'était une menace, a déclaré Williams Evans, nous le surveillions depuis longtemps". Selon le commissaire, les policiers l'ont approché pour l'interroger et non pour l'arrêter. Ils n'avaient pas de mandat d'arrêt. "Leurs vies étaient en danger quand ces deux agents ont tiré", a poursuivi le patron de la police de Boston.

Version des faits contradictoire

Vincent Lisi, agent spécial du FBI à Boston, a précisé aux journalistes que le suspect était sous surveillance permanente des polices de Boston, du Massachusetts et de la force de coalition antiterroriste. Il se serait radicalisé en Syrie. "Nous le considérions comme armé et dangereux", a-t-il déclaré. Il s'est refusé à préciser "quels étaient ses plans" ou à confirmer une éventuelle enquête terroriste mais a écarté tout danger pour la sécurité publique.

Usaama Rahim a été abattu de deux balles, l'une au torse et l'autre à l'abdomen, a-t-il précisé. Une version contestée par le frère de la victime. Ibrahim Rahim, imam et éducateur islamique, a expliqué que Usaama avait été abattu de trois balles dans le dos alors qu'il attendait le bus pour se rendre au travail."Il était au téléphone avec mon père", a-t-il précisé dans un message Facebook. "Ses derniers mots furent : 'Je ne peux pas respirer'".

"We are deeply grieved by the loss of Usaamah. We understand the need 4 info, but ask that the press 2 give us time to grieve as a family."

— Ibrahim Rahim (@rahim_imam) 2 Juin 2015

Sur son compte Twitter, il a demandé aux médias de patienter et de respecter le deuil de la famille. "Une fois que nous aurons fait notre deuil, nous ferons une déclaration familiale", a-t-il écrit.

D'après les médias américains, le jeune homme était originaire du Moyen-Orient, sans plus de précision. Son grand frère est diplômé de l'université de Médine en Arabie saoudite.

La ville de Boston est aujourd’hui associée à l'attentat du marathon, le plus grave aux États-Unis depuis ceux du 11 septembre 2001, qui avait fait 3 morts et 264 blessés, le 15 avril 2013. L’un de ses auteurs, Djokhar Tsarnaev, jeune musulman d'origine tchétchène, décrit comme un terroriste sans remords, a été condamné à mort par injection létale, le 15 mai 2015.

Avec AFP