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La mère d'Élise extradée en France "sous dix jours"

La justice hongroise annonce l'extradition d'ici jeudi 28 mai de la mère d'Élise, la fillette franco-russe qu'elle est accusée d'avoir enlevée en mars. La mère se dit "préparée mentalement" et "espère échapper à une mise en détention".

AFP - La justice hongroise a annoncé qu'elle remettrait dans les dix jours aux autorités françaises la mère de la fillette franco-russe Elise André qu'elle est accusée d'avoir enlevé le 20 mars en France, mardi après confirmation en dernière instance de son extradition.

"L'extradition doit avoir lieu d'ici jeudi 28 mai selon la décision de la Cour d'appel", a précisé Robert Fridman, l'avocat de la mère russe, Irina Belenkaïa, à l'agence hongroise MTI.

La police nationale a confirmé à l'AFP qu'elle allait "remettre l'intéressée aux autorités françaises dans un lieu préalablement défini".

La Cour d'appel de Budapest a indiqué avoir confirmé en seconde et dernière instance l'extradition vers la France ordonnée par la Cour municipale le 6 mai, décision contre laquelle Mme Belenkaïa avait fait appel.

M. Fridman a précisé que la mère était "préparée mentalement à retourner en France, où elle espère échapper à une mise en détention".

L'avocat a également souligné que sa cliente voulait toujours trouver un accord à l'amiable avec Jean-Michel André, le père français de l'enfant.

Celui-ci avait annoncé le 7 mai ne pouvoir se contenter d'une mouture présentée par un médiateur russe, Anatoli Koutcherena, jugeant qu'"un simple contrat à l'amiable n'offre aucune garantie".

Irina Belenkaïa avait été arrêtée en Hongrie le 12 avril en vertu d'un avis de recherche d'Interpol lorsqu'elle s'apprêtait à gagner l'Ukraine par la route en direction de Moscou en compagnie de sa fille de trois ans.

Elle est accusée d'avoir fait arracher par la force l'enfant à son père le 20 mars dans une rue d'Arles (sud), puis d'avoir quitté illégalement le territoire français avec elle.

Les deux parents, en instance de divorce, se disputent depuis deux ans la garde de l'enfant, que chacun a obtenue dans son pays respectif. Ils sont poursuivis en justice, la mère en France et le père en Russie.

Elise avait pu regagner la France avec son père à la mi-avril.