A la Une de la presse française, ce matin, l’appel à manifester aujourd’hui de la plupart des syndicats d’enseignants, contre la réforme du collège de la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem.

Après celle des intellectuels, c’est «la fronde» des profs, constate le Parisien, qui dénonce «l’arrière-fond politique» de cette réforme, et l’«égalitarisme niveleur qui enterre l’idée, défendue par Jaurès et Ferry, d’une école publique où l’élitisme républicain et le mérite, fonctionnent comme un ascenseur social». «Et si on écoutait les profs?», suggère l’Humanité, qui estime que le gouvernement n’a pas suffisamment pris en compte leur point de vue, pour élaborer son projet.

D’après le Figaro, «le gouvernement (se retrouve) empêtré dans la réforme du collège». Rappelant que Manuel Valls a réaffirmé son soutien, hier, au projet porté par Najat Vallaud-Belkacem, le journal rappelle aussi que les Français sont, d’après un sondage, «plus de 60 % à désapprouver le texte». «Le malaise est donc profond. Il dépasse le simple jeu des rivalités politiques», assure le Figaro, qui dénonce un «nivellement par le bas». Pas politique, le débat sur la réforme? Selon les Echos, qui évoquent un projet qui prétendait simplement au départ «combattre «l’ennui» des élèves, faire travailler les professeurs ensemble et lâcher un peu de lest aux établissements, rien de plus», «tout (a) chang(é) lorsque Nicolas Sarkozy (est) entr(é) en piste», la réforme se transformant alors en «objet politique».

Ambitions revues à la baisse, également, en matière de lutte contre l’immigration clandestine en Méditerranée , d’après le Figaro, qui revient sur la décision de l’UE de mettre sur pied une opération navale pour combattre le trafic de migrants, et mieux lutter contre les réseaux de passeurs. Ce projet n’envisage toutefois plus la destruction des bateaux utilisés par les trafiquants au départ de la Libye.

L’UE souhaite également renforcer son rôle au Proche-Orient, et relancer le processus de paix «sur la base d'une solution à deux Etats» - c’est ce qu’a déclaré la représentante pour la diplomatie européenne Federica Mogherini, qui doit se rendre au Proche-Orient demain et après-demain, d’après l’Opinion. Dans une tribune publiée sur le site du Monde, Yehuda Shaul, un ancien membre de Tsahal et l’un des fondateurs de l’ONG Breaking The Silence, appelle son pays à «stopper sa stratégie d’occupation», en expliquant comment, en Cisjordanie et à Gaza, la répression ne ferait qu’alimenter le terrorisme islamiste. «Impossible de ne pas réaliser que ce n’est pas le potentiel des organisations terroristes qui se trouve «rasé» tous les deux ou trois ans, mais l’aptitude d’une société tout entière à se développer, à vivre et tout simplement à relever la tête».

Continuer à vivre et relever la tête, c’est le combat du dessinateur Luz et de toute la rédaction de Charlie Hebdo. Dans un entretien accordé à Libération, le dessinateur explique pourquoi il a décidé de quitter l’hebdomadaire satirique. «Je ne serai plus Charlie Hebdo, mais je serai toujours Charlie», promet-il.

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